Thiambène : un litige qui perdure
Depuis la nuit des temps les terres de la vallée( Walo ou Chemama) furent l’objet de tiraillement entre différentes tribus qui y ont cohabités.Ces litiges fonciers perdurent de nos jours, accentués par les événements de 1989.Par une politique délibérée de spoliation certaines collectivités ont vu leur terre attribuée à d’autres sans raison sauf celle du plus fort. Ainsi de Boghé à Kaedi de Rosso à Sélibaby, dans toute la vallée ces litiges sont monnaie couranteThiambène, est un village situé à 40 Km de Rosso, sur la route vers Tékane. Ce village fut déporté en 1989 et ses terres attribuées à la collectivité R’hahla ( elle aussi déportée du Sénégal. Après un retour organisé sous l’égide du HCR en 1993 les habitants du village demandèrent à être rétablis dans leur droit et récupérer leur terre.Devant ce dilemme les autorités de l’époque invitèrent les deux parties à trouver un terrain d’entente. Après moult péripéties un accord fut trouvé.
Et selon le procès verbal en date du19/07/95signé par le chef d’arrondissement de Tékane et l’adjoint du chef de brigade de la gendarmerie de R’kiz l’arrangement suivant a été accepté par les deux parties : les habitants de Thiambène s’engagent à verser au profit de la collectivité R’hahla le prix de 24 pieds de mangues soit 48.000 um, et ces derniers doivent déplacés leurs palmiers dattiers vers leur nouveau site et qu’en définitif l’exploitation du terrain doit revenir aux habitants de Thiambène le 30/10/95.Les habitants de Thiambène s’acquittèrent du montant le 01/11/95 comme l’atteste le procès verbal N° 463 du 01/11/95 établis par la brigade de gendarmerie de R’kiz.. Bien que l’une des parties ait rempli son engagement l’autre a fait fi du sien. Or le procès verbal stipule que si l’une des parties manque aux engagements pris elle s’expose aux sanctions. Aujourd’hui le problème est récurrent. Malgré toutes les démarches entreprises depuis cette date aucune solution n’a été trouvé. Quelque part il y a un manque de volonté pour résoudre le litige ou alors on ne s’attaque pas à plus fort que soi.
En tout état de cause l’administration se doit de faire la lumière sur cette affaire et trancher d’une façon définitive. Le vent de liberté et de démocratie que connaît le pays n’est pas compatible avec certaines pratiques clientélistes ou laxistes..
Les mots et leurs maux
Les mots peuplent notre quotidien .ne seraient ce que parce qu’ils nous relient au reste du monde et que notre vie sociale , notre securité financiere sur le reseau de relations que nous avons su tisser. Et dans toutes transactions humaines la parole et la chaine des mots qu’elle egrene et qui s’enfilent à longueur de conversation est une passerelle incontournable. Tantot alliés, tantot adversaires, tres souvent complices, les mots sources de maux, de joie ou de routine sont des fideles compagnons qui s ingerent en permanence dans notre vie.
Peu importe le jour , l’heure, le temps , notre humeur ; a peine avons nous ouvert les yeux qu’ils sont deja a pied d’œuvre et ne lachent prise qu’au moment ou nous tombons dans les bras de Morphée(dormir).
Aspirons nous au repos ? ces amis tyraniques n’en ont cure et l’idée de debarasser le plancher ne leur vient pas tout simplement a l’esprit. Vouloir se refugier dans le silence est peine perdue ; car aussitôt chassés par la porte ils reviennent par la fenetre.
Constamment en eveil ils hantent nos nuits et nos reves .
Nous baignons dans l’univers de la parole : la nôtre et celle des autres.
La verité est que nous n’y pouvons rien .parler est aussi vital que respirer ; et dans la civilisation , exceller dans l’art de la rethorique vous confere une certaine notoriété et vous ouvre une voie royale, et dans nos societes modernes le talent oratoire se monnaie.
Il est vrai que nous avons nos differences : certains sont plus bavards que les autres, certains sont dissimilateurs et essaient de regner sur leur langue comme si la parole a été inventé pour masquer le fond de la pensée.
Le fait est que sans ouvrir la bouche nous parlons toujours : par les yeux, les gestes par notre attitude et notre comportement. Meme le silence se pare du flot continu de notre dialogue interieur .
Le paradoxe de l’être humain est qu’il vit et pense pour l’essentiel à l’interieur de lui-même alors qu’il est condamné à se projetter vers le monde exterieur pour communiquer , partager , echanger avec son prochain .
a longueur de debits la parole charrie des tonnes de mots qui sont loin d’être des simples ou symboles. certains
La TVM persiste et signe
Toutes les cultures se valent, aucune ne peut se prévaloir d’une suprématie sur l’autre Et pourtant aujourd’hui on assiste à un déni de culture pour une frange de la population ; déni savamment distillé reléguant ainsi cette population au rang de citoyen de second rang.
Certes depuis l’avènement du 03 août des efforts non négligeables ont été entrepris pour sortir de l’ombre les grands oubliés du système de Taya. Néanmoins. Le paysage audio visuel reste tributaire des pratiques qui ont des relents d’hégémonisme culturel.
La TVM a fait peau neuve et n’a plus rien à envier à ses consœurs de la sous région ; des nouvelles émissions ont vu le jour et le staff a été rénové. Ceci dans la forme ; dans le fond rien n’a changé la communication se fait à sens unique et exclut ipso facto la composante Negro africaine( qui dans sa grande majorité est francophone. Pire les opérateurs de téléphonie mobile s’y sont mis en organisant des jeux concours des devinettes et autres charades le tout bien sûr en Hassaniya. Le temps d’antenne des langues nationales est réduit à sa plus simple dimension.Il est vrai que l’on ne peut pas concevoir une même émission dans toutes les langues et en même temps.Néanmoins on peut diversifier et donner l’occasion à chacun une fois de pouvoir s’exprimer aux heures de grande écoute.
Essayons de faire le tour des émissions pour être édifier sur l’iniquité de la grille de programmes dont on semble s’accommoder :
ALATAWILA : a tout seigneur tout honneur cette émission remporte la palme de la francophobie, avec Taghiyoullah qui semble allergique à la langue de Molière et qui n’hésite pas à interrompre un invité quand celui ci s’exprime en français ; ou lui demander de s’exprimer en arabe.
RAYOU TIBI( avis du médecin ) les non arabopones ne tombent jamais malades
–MAURITANIE EL AAMAGH : (la Mauritanie profonde l’émission de o / ZEMZAM ne connaît de la Mauritanie que le trab El Beidane )-
NEBZA E CHARI’I (échos de la rue)-
JOUSSOUR(reportages sur les Mauritaniens à l extérieur)-
TOURAS EL WATAN(patrimoine national)-
ECHAWT ESSANI –(2emeround ou mi-temps)
EL MIIZAAN- ( la balance ) tout un symbole
EL IJMAAL WATANI(émission phare qui se targue d’un titre dont il est loin de remplir le rôle.-
SOUAL EL HADAF( version de question pour un champion revue et corrigée réservée exclusivement aux arabophones. Et la liste n’est pas exhaustive.
Avec l’avènement d’un président démocratiquement élu peut être que certaines choses vont changer.
Ces émissions précitées sont toutes en arabe et traitent des thèmes qui concernent tous les citoyens mais certains y sont exclus pour quelles raisons ?
Ce tour d’horizon bien que peu exhaustif nous donne une idée du fossé qui va grandissant entre les beaux discours sur l’égalité la justice et la réalité au quotidien.
Les mass media et par-dessus tout la radio et la télévision sont des outils de propagande qui ont un impact social très important. Utilisés à bon escient ils peuvent nous aider à résoudre certaines difficultés de la cohabitation, mais il y’ aussi le revers de la médaille( radio mille collines en est la parfaite illustration.)
Notre pays est à la croisée des chemins , et nous aspirons à un lendemain meilleur ; le cumul des frustrations, des revendications non satisfaites sont des écueils sur lesquels risquent de buter notre démocratie naissante.
A bon entendeur salut.
Amadou Ndiaye/ CP ROSSO
Menace terroriste :la sécurité passe d’abord par un comportement civique
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Chassez le naturel et il revient au galop » dit l’adage.
Depuis le changement du 03 août le citoyen avait espéré que le goulot allait se desserrer mais après dix neuf mois de transition certaines pratiques passéistes de nos hommes de loi perdurent : L’empreinte malsaine du régime « défunt » a déteint sur les mœurs au point que l’on trouve naturel ce sport peu glorieux : Donner alors que le cœur n’y est pas c’est plutôt arracher, puisque la peur et l’impasse y obligent En effet nos braves hommes en tenue continuent a racketter sur tous les check point. Les points de contrôle, qui ne le sont que de nom, ne remplissent point leur rôle et continuent d’être des dépôts de butin de guerre. Pour tout contrôle le chauffeur est invité à déposer un montant au poste et peu importe sa régularité et ce qu’il transporte..
Aujourd’hui le terrorisme est à nos portes et la mondialisation aidant notre pays est sous les feux de la rampe et nous nous devons de faire de la sécurité une priorité nationale. . Mais la sécurité passe d’abord par un comportement civique de tous les citoyens et surtout de ceux qui en ont la charge. Ce n’est pas à coup de discours, de forums d’éditos ou autres moyens de propagande qu’on arrivera à juguler la menace terroriste. Ce qu’il faut c’est une prise de conscience des dangers qui sont liés à ce qui est aujourd’hui érigé en loi dans notre pays : LA CORRUPTION. N’importe qui, avec n’importe quoi peut entrer ou sortir de notre pays sans être nullement inquiété pourvu qu’il soit généreux des billets bleus, quitte à ce qu’il se trimballe avec un missile sol air ou une bombe atomique ; alors que sous d’autres latitudes on ne passerait pas avec une aiguille dans la poche. De Rosso à Nouakchott, sur tous les tronçons du territoire national il n’est nul part où le contrôle est fait sauf si le concerné est récalcitrant à délier sa bourse.
Il est grand temps que les règles de bonne conduite soit appliquées a la lettre, surtout sur des points aussi sensibles que la frontière. Cette image peu glorieuse donnée du pays par ceux là même censés d’appliquer la loi laisse perplexe pour un éventuel changement. Un représentant de l’ordre qui s’habitue à la corruption en guérit rarement. Il est vrai que les citoyens doivent respecter l’uniforme qui symbolise la loi que tout le monde partage, mais que ceux qui la portent soient les premiers à transgresser la loi impunément alors qu’ils devraient en être les gardiens et ramener ceux qui s’en écartent. Que vont faire les autres alors ?
.La corruption ; le clientélisme, la complaisance et l’appât du gain sont des terreaux pour le terrorisme, les agissements des certains de nos hommes de lois sur les frontières laisse perplexe plus d’un observateur et constitue une menace potentielle pour la stabilité du pays.
Espérons que le temps est venu où nos dirigeants auront un sursaut de civisme pour combattre ce fléau car il n’est jamais tard pour bien agir. A bon entendeur salut !
AMADOU NDIAYE
CP/ROSSO
L’état aux abonnés absents
Certaines pratiques que l’on croyait révolues ou du moins amoindries périclitent et ont encore des beaux jours devant eux. Le poids de la tribu pèse encore de tout son poids même dans les plus hautes sphères de l’état. Ainsi certains comportements font fi de toutes les lois et normes et défient même l’autorité de l’état.
Dans le courant du mois de septembre, le secrétaire général du ministère de l’économie et des finances fait un réaménagement restreint qui voit le trésorier régional de Rosso, Daha Mamadou Sy, muté à Kaédi et remplacé par Cheikh Mohamed Lemine Ould Ely précédemment comptable au centre national des ressources en eau(CNRE), alors que le trésorier régional de Kaédi, Mohamed Ould Djahloul hérite du poste de comptable au consulat de la Mauritanie a Las Palmas.
Cette note de service était datée du 05/09/07 et le 12/09/07 le trésorier régional de Rosso passe service à son successeur sous la supervision d’une mission du trésor et de la comptabilité publique. Et c’est là où les choses se gâtent car le trésorier de Kaédi pas content du poste qui lui est échu fait la sourde oreille et ne bouge pas créant ainsi une situation de blocage dont semble s’accommoder son ministère de tutelle.
A l’heure où les maîtres mots des pouvoirs publics sont la bonne gouvernance et l’état de droit ces comportements sont incompatibles avec ce credo. Quand pourrait on voir un état fort débarrassé de la glu des maux en « ISME
Rosso à l’heure des réfugiés
Dans le cadre de la mission de concertation , d’explication et de sensibilisation sur le retour des réfugiés, le ministre de l’intérieur Yall Zakariya et le ministre d’état secrétaire général de la présidence Yahya Ould Waqef. Etaient ce vendredi 3 août à Rosso. Le Trarza est la première étape du périple qui doit les mener au Brakna ,au Gorgol et au Guidimakha.
Rosso où la délégation est arrivée aux environs de 11h. En plus des ministres précités la délégation comprenait entre autres Ball Mohamed Habib conseiller à la présidence, Diallo Mamadou Bathia conseiller à la primature Mohamed Abdallahi o Zeidane conseiller du ministre de l’intérieur.
A la maison de la femme de Rosso ,où se tenait la réunion la salle était archi comble ,car en plus des élus de la région, on notait la présence des autorités administratives des moughataas et surtout la présence massive des imams, notables et membres de la sociétés civile. Apres la présentation de la délégation par le wali , c’est Yahya Ould Waqef qui prendra la parole pour expliquer l’objectif de la mission : entre autre faire comprendre la portée du discours du chef de l’état et surtout l’ engagement du président à œuvrer pour le renforcement de l’unité nationale, et par ce le règlement définitif du passif humanitaire et le retour des réfugiés dans la dignité et leur rétablissement dans leur droit. Dans la même lancée il fera la rétrospective de tout ce qui a été fait : la mise sur pied d’ un comité interministériel chargé de voir les voies et moyen pour résoudre ces problèmes en concertation avec toutes les forces vives de la nation.
A travers les contacts tout azimut que le comité a engagé certains problèmes ont été soulevé ça et là , exemple la crainte de voir des étrangers se faire passer pour des nationaux où des mauritaniens privés de leur nationalité mais dira le ministre des mécanismes fiables ont été mis en place pour ne pas tomber dans ce piège.
Outre ce problème un autre encore plus épineux, qui pour certains est l’écueil sur lequel risque de buter tout le processus : la terre. On est pas sans savoir le lien profond qu’entretien l’agriculteur avec sa terre c’est une partie de son identité, selon le ministre seulement 20% des terres arables sont exploités et d’ajouter ce problème est de la responsabilité du gouvernement et c’est à lui de trancher., or lui affecter une autre parcelle ne peut en aucun cas remplacer le lien qui le liait à sa terre. Et pour finir il dira cette opération est purement humanitaire et est loin de toute récupération politicienne et que tout les mauritaniens sont concernés Dans son sillage le ministre de l’intérieur dira que le comité a visité les sites des réfugiés entre autres Ndioum,Dodel, Dagana Bokki Diawé et Sinthiane et dans toutes ces localités les réfugiés ont montré leur disposition à rentrer au pays. Quant à ceux qui sont déjà au pays il leur a demandé de rester sur place et que des comités seront créés pour étudier leur cas.
Quant au maire de Rosso le professeur Yerim Fassa ,il abondera dans le sens de la paix des esprits et des cœurs car, dira t il , je reviens de la Cote d’Ivoire et j’y ai assisté a la cérémonie de la flamme de la paix c’est pour vous dire que si des gens qui sont allés jusqu’à prendre des armes pour s’entretuer ont fini par s’entendre et fumer ensemble le calumet de la paix pourquoi pas nous et Dieu merci nous en sommes pas arrivé là. Donc sachons tourner cette page sombre de notre histoire et nous tourner résolument vers un avenir de fraternité.
Malgré tout ce qui a été dit une bonne partie de l’auditoire est repartie taraudés par des tas de questions qui sont restées sans réponse, pour d’autres il n’y avait pas lieu de convoquer la population si ce n’est que pour écouter or l’auditoire s’attendait à un débat où certains coins du voile seront levés, ils sont restés sur leur faim.
Apres la levées de la réunion la délégation a tenu une réunion à huis clos avec les élus et les autorités administratives. Apres Rosso s’est rendue a Rkiz.
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un édifice d’équité
Il est des dates dans l’histoire d’un pays qui marquent leur passage. Il en ainsi de 2005. malgré les difficultés et les embûches, notre pays a réussi sa transition sans heurts majeurs, et est ainsi entré de plein pieds dans une nouvelle démocratique .
Cet acquis est une veillée d’arme qui ne doit s’autoriser aucun répit,il faut savoir accompagner le mouvement , le guider le reprendre inlassablement. A l’accumulation des événements notre génie doit y répondre et de notre peuple doit surgir des hommes d’état, des hommes d’action qui ne ménagent aucun effort pour mener le « bateau » à bon port.
Le nouveau président élu s’attelle aux grands chantiers de son mandat , mais l’héritage est lourd car en vingt ans de gabegie l’état a été plongé dans les abysses de la déliquescence .
Aujourd’hui il faut rétablir un état fort dans lequel la chose public est l’affaire de tous et la loi est formelle. Il est vrai que dans toute entreprise on peut noter des arrêts ,des stagnations voire des reculs mais l’essentiel est de garder l’allure générale et de maintenir le cap..
Des progrès ont été enregistrés, des servitudes abolies , des oppressions adoucies ,des abus tempérés,-une multitude des mauritaniens jusque là bâillonné et mis au pas ont conquis la dignité de citoyen, et des sans voix ont fait entendre leurs voix.
Ces progrès qui, bien que louable ne doivent être les prémices chargées d’espérance pour l’avenir, car nous n’en sommes qu’au début de la grande aventure qui doit mener à l’épanouissement des individualités.
Mais n’oublions pas que des criantes inégalités persistent encore, car est il admissible que dans un même pays coexistent la misère sans espoir et la richesse sans pudeur ? est il acceptable que ces hommes qu’on dit concitoyens soient si iniquement partagés ? peut on parler de liberté de pensée ou d’expression quand les grands moyen de l’information (radio et télévision) sont mis au service d’une hégémonie culturelle ? et surtout n’oublions pas qu’une frange de la population reste plongée dans l’ignorance ,dépourvue de l’outillage mental le plus élémentaire ,que les Droits de l’Homme sont quotidiennement bafoués dans la justice sociale , économique et culturelle.
Le pouvoir exécutif, le législatif, le judiciaire ,la société civile et toutes les bonnes volontés , en un mot nous tous devons nous atteler à jeter les bases d’un édifice de l’équité et de la prospérité établi sur une justice sociale surtout avoir une vue moins courte et s’arracher au dur immédiat pour concevoir les réalisations durables de demain.
Timides rentrées des classes
A l’instar des autres régions les écoliers ont repris le chemin de l’école ce lundi 1er octobre, mais ici rare sont les écoles qui font le plein.
Pendant l’hivernage la plupart des familles quittent la ville pour la brousse et ne reviennent qu’avec la fin du ramadan, de ce fait les écoles vaquent jusqu’à leur retour.
Cette année bien qu’exceptionnel n’a pas dérogé à cette règle ; même si quelques écoles connaissent un semblant de reprise les autres sont inscrites aux abonnés absents.
Le DREN, l’IDEN et les autorités administratives ont fait le tour des écoles pour faire le point mais jusqu’à présent c’est le statu quo. Il faut aussi noter qu’au niveau administratif le DREN et l’IDEN viennent à peine de prendre fonction, et vu la lourdeur de notre administration l faut attendre encore quelques semaines pour que la machine puisse tourner en plein régime. Par ailleurs le mouvement régional qui se faisait souvent juste aux ouvertures n’est pas encore fait et les demandes d’affectation sont toujours en attente.
La question que l’on retrouve sur toutes les lèvres est n’a-t-on pas mis les charrues avant les bœufs car pour beaucoup ceci n’est qu’un coup d’épée dans l’eau et que la routine sous peu de temps reprendra ses droits et tout ceci ne sera qu’un lointain souvenir.
Amadou Ndiaye CP/Rosso
Jeter les passerelles d’un dialogue réel
L’unité nationale, cuite à toutes les sauces est l’écueil sur lequel risque de buter toute entreprise d’envergure nationale. Mise a rude épreuve ces dernières décennies, aujourd’hui on essaie de la remettre sur les rails vaille que vaille. Ce chantier, digne de celui de Sisyphe, est le défi majeur des pouvoirs publics actuels, car la fracture est si profonde que recoller les morceaux n’est pas évident. Par ailleurs par sa perniciosité le système « Taya » a installé un mur de silence entre les communautés qui ne communiquaient plus et s’observaient en chien de faïence prêtes à s’entredévorer.
Malheureusement toutes les entreprises pour restaurer l’unité nationale ont ignoré ce facteur qui est a la base de toutes les incompréhensions. Aujourd’hui il faut jeter les passerelles d’un réel dialogue pour lever les équivoques et rapprocher les esprits. Ce déficit de communication est le tremplin des extrémistes des deux bords pour entretenir l’amalgame et la peur.
A titre d’exemple la mobilisation pour notre compatriote ould Taleb lors de la compétition « l’émir des poètes » est passée inaperçue chez une large partie de la frange Negro africaine.
Ou encore lors de la cérémonie organisée en leur honneur par l’association mauritanienne de la critique littéraire aucune figure de proue de la communauté Negro n’était associée.
Il est vrai qu’une mentalité ne se change pas en un coup de baguette magique mais il nous revient à nous qui avons la chance d’être a cheval sur les deux communautés d’être les pionniers de ce dialogue qui doit impliquer notre intelligentsia nos érudits pour qu’enfin le petit « Beïdane » ne verra plus en le Kowri l’anthropophage( Sellaal) qu’on lui a toujours décrit, et que le petit « Kowri » à son tour ne verra pas en le maure le voleur d’enfants dont le spectre a toujours restreint son aire de jeu.
Somme toute apprenons à nos enfants à vivre dans la fraternité et l’amour seules garanties d’une Mauritanie réconciliée.
Amadou Ndiaye
Rosso: chinguitel confiant
le troisieme operateur de telephonie mobile, Chinguitel se dit confiant et affiche ses ambitions pour la region. En effet le chef d’agence de la societe a rosso a affirmé que depuis le lancement des activités ils ont enregistré plus de 4000 abonnements pour le portable et 400 pour le fixe ce qui est de bonne augure pour un debut.En outre il a laissé entendre que sa sociéte prevoit d’installer des antennes a Ndiago et à Keur Masène ainsi que sur l’axe Boghé Rosso pour asurer une couverture maximale de la region.