Reportage Photo Retour au bercail
Parmi les dizaines de milliers de Négro-Mauritaniens expulsés au Sénégal entre 1989 et 1990, les premiers candidats au retour ont pris le chemin de Rosso-Mauritanie, encadrés par les équipes du HCR.
Femmes mauritaniennes candidates au retour, dans les minibus du HCR ce matin à Rosso Sénégal.
(Photo : M. Rivière/RFI)
Les camions transportant meubles et animaux attendent à Rosso au Sénégal pour passer le fleuve, ce matin.
(Photo : M. Rivière/RFI)
Les candidats au retour patientent sur le bac avant le départ.
(Photo : M. Rivière/RFI)
Habib Thiam du HCR contrôle les noms des candidats au retour à bord du bac.
(Photo : M. Rivière/RFI)
Un formulaire de rapatriement volontaire du HCR.
(Photo : M. Rivière/RFI)
Un bac en route vers Rosso Mauritanie.
(Photo : M. Rivière/RFI)
Les préparatifs à Rosso-Ville mardi 29 janvier 2006.
(Photo : M. Rivière/RFI)
Le comité d’accueil à Rosso Mauritanie.
(Photo : M. Rivière/RFI)
source RFI
Le 3 Août 2005 nous a-t-il sorti de l’auberge ?
Disons-le tout de suite. Pour répondre à cette question, il ne faut pas voir les FAITS dans leur singularité. Le putsch, la Transition, le phénomène des Indéendants, les élections, à tous les niveaux, le second tour et ses marchandages politiques, le Mithag, l’élection de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, la formation du gouvernement, le partage -inégal – du pouvoir entre les différents groupes qui ont soutenu « le candidat qui rassure », le traitement de choix réservé aux questions qui fâchent (le retour des déportés et le problème de l’esclavage), la création d’un statut pour le leader de l’opposition démocratique, le cycle sans fin de concertations à propos de tout et de rien et, enfin, la création d’un nouveau parti pour la Majorité présidentielle sont, à mon avis, les éléments d’un puzzle qui, recomposé, donne une idée de tout le cheminement fait pour nous donner l’impression d’avoir franchi un pas sur le chemin du changement.
Le danger ici est que personne ne se rend compte que, à part le retour des réfugiés, qui est à saluer comme le plus grand succès de la nouvelle ère que nous vivons, et le fait d’avoir un président qui n’a rien de celui que les militaires ont bouté dehors le 3 août 2005, RIEN n’a changé !
Commençons par le plus visible de notre martyre : Nous continuons à souffrir économiquement. L’arrivée du nouveau pouvoir a été « saluée » par les commerçants de la manière la plus insolite : une flambée des prix sans précédent. Pour faire face à ce phénomène, les autorités ont pris des mesures circonscrites dans le temps et sans impact réel sur la crise qui dure encore au moment où nous parlons.
Nous continuons à avoir une administration qui trainent les mêmes travers que celles qui l’ont précédé. Des responsables fénéants, véreux et surtout choisis en fonctions des vieux critères qui ont permis aux pouvoirs précédents d’entretenir leur cour pour faire durer le plaisir et les privilèges de gouverner. Nous continuons à entretenir les mêmes relations malsaines avec Israël, un Etat qui a tous les droits pour lui et aucun engagement envers la communauté internationale.
Nous continuons à payer, cher – très cher même – nos soins et à voir notre système éducatif sombrer dans la médiocrité car le remède de cheval que la nouvelle ministre veut lui administrer rencontre des réticences partout. Mais la grande désillusion est sans doute du point de vue politique.
Qu’est ce qui a changé, selon vous ? On se rappelle que les militaires de la Transition avaient justifié, sur le bout des lèvres, l’apparition du phénomène incongru des « Indépendants » par la volonté de sortir de la Bipolarité Majorité-Opposition, ce qui d’ailleurs était un non sens puisqu’un régime démocratique est ainsi fait. Nous avons marché avec cette astuce des militaires parce l’essentiel pour nos hommes politiques étaient de croiser le fer et d’arriver à cette Présidence devenue pour eux une sorte d’obsession. Personne ne s’est demandé quel type de « liens » peut-il y avoir entre un « indépendant » de Kobenni, par exemple, et un autre de Maghama !
En fait, personne n’a compris que les « indépendants » étaient dépendant d’un subtil jeu politique qui cherchait à donner l’illusion aux Mauritaniens que le pouvoir de la Transition se désolidarise complètement de l’ancien régime mais que, en même temps, ils cherchaient à récuper la mise à l’issue d’élections générales où l’opposition divisée avait peu de chance de l’emporter. Tout cela pour dire qu’il y avait bien une stratégie de retour (awda, le nouveau nom du « nouveau » parti le prouve bien) à un système qui est le seul à « rasurer » ceux qui ont mis le pays à sac durant plus de vingt ans.
Le danger n’est peut-être pas dans le mandat actuel de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi mais dans la recomposition de la force politique qui a permis à Ould Taya de rester au pouvoir durant plus de vingt ans. Personne ne semble remarquer que le futur candidat en 2012 de la Majorité actuelle n’est pas dans le personnel politique, sans envergure, choisi pour constituer la direction provisoire du PNDD.
Alors on est en droit de se demander qui tire les ficelles présentement et pour qui roule cette formation politique destinée, c’est clair, à asseoir un AUTRE pouvoir dans les prochaines années ? Rendez-vous à 2012. Si Allah nous prête longue vie.
Sneiba Mohamed
Meurtre d’un garçon à Tékane : L’assassin, un pédophile, arrêté
Des sources dignes de foi, ont affirmé à ANI que le corps sans vie d’un garçon de sept ans qui avait été découvert, avant-hier, lundi, dans un champ appartenant à sa famille, à Tekane (moughata de R’kiz), est celui de Saidou Guèye, fils de Mama Sawa Guèye et de Maye Koumbel.Ces mêmes sources ont ajouté que le meurtrier répondait au nom de Samba Mateno, né en 1975 à Tékane, un dépravé et un pédophile qui aurait abusé de l’enfant avant de l’égorger.
La faute est à nos hommes de loi
On ne le dira jamais assez _ la corruption de certains de nos hommes de loi constitue un danger permanent pour le pays. Cela vient de se vérifier avec l’agression d’Aleg qui a coûté la vie à quatre touristes français.
Pour qui connaît la route de l’espoir les « check point » n’y manquent pas –on ne peut comprendre comment un véhicule a pu passer entre les mailles de ces point de contrôle sans être inquiété. Le fait est que certains de nos « braves » hommes de loi se soucient peu du chargement de la voiture pourvu que le conducteur leur graisse la patte. Cette situation mainte fois déplorée et dénoncée perdure et fait peser une insécurité permanente sur la nation.
Il est grand temps qu’un remède de cheval soit appliqué aux hommes de loi véreux.
Toute la frontière sud est le théâtre de trafique en tout genre ; Rosso remporte la palme de la corruption à ciel ouvert. Des qu’un étranger débarque il est pris en chasse par une meute de policiers qui lui réclament des papiers fictifs, des taxes non répertoriées et j’en passe ; au point que la traversée devient un parcours de combattant. Le voyageur qui arrive après la fermeture du portail d’entrée aura à payer 1000Fcfa ou 500 um au policier en faction pour accéder à l’intérieur Et ceci au vu et au su dans l’impunité totale.
Ces pratiques qui sont presque institutionnalisées ne dérangent pas en haut lieu, pire on s’en accommode. Lors d’une visite à Rosso, le ministre de l’intérieur a été interpellé par un homme de loi à la retraite en ces termes : « M. le ministre, à Rosso nous vivons une insécurité permanente à cause de la corruption des hommes de loi, veuillez y remédier ».
Le message ne semble pas avoir été reçu. Mais à quelque chose malheur est bon ; l’attaque d’El Ghalaouiya et l’agression d’Aleg sortiront les autorités de leur langueur pour exiger plus de rigueur dans les contrôles mais aussi frapper sans pitié ceux qui enfreignent la loi qu’ils sont censés représenter.
AMADOU NDIAYE
Garak : des femmes en colère
La divagation des animaux dans les régions agro-pastorales constitue une pomme de discorde entre agriculteurs et éleveurs. Les premiers sont souvent victimes des pratiques de s seconds, qui parfois laissent délibérément leurs animaux entrer dans des champs. Ces conflits si ils ne sont pas résolus peuvent dégénérer. Garak, un village situé à sept Km de Rosso, est connu pour le dynamisme de ses femmes regroupées au sein de « la coopérative des femmes de Garak ». Cette coopérative exploite un périmètre de 64 ha essentiellement maraîcher (melon, gombo, oseille, oignons, etc.) les recettes générées par la vente de ces produits constituent sa ressource principale. En outre elles bénéficient du soutien du PDIAIM et du programme de lutte contre les criquets. Le périmètre par son emplacement, pâturage abondant, est un lieu de prédilection pour les animaux ; et par faute de moyens il n’est pas clôturé, c’est les femmes qui assurent la garde à tour de rôle. Et pourtant ce mercredi 26 décembre un troupeau de vaches envahi l’enclos ; le lendemain c’est une quarantaine de vaches qui récidivent mais cette fois le gardien a réussi à alerter les femmes qui séquestrent les vaches au village.
Le lendemain, Codou Diagne la présidente se rend à la brigade de gendarmerie de Rosso pour porter plainte. La divagation des animaux n’étant pas du ressort de la gendarmerie, elle est redirigée vers la mission régionale d’élevage et d’agriculture. Cette dernière délègue un technicien, Ly Hamet Fode, pour le constat de dégâts. Et dans son rapport Ly Hamet affirme que les dégâts sont insignifiants, ce qui déclenche l’ire des femmes qui saisissent le Hakem, , L’AMDH et la presse(internationale, « l’observateur » du Sénégal)
A noter que l’ONG AWOMI (African Women Millenium Initiative end Poverty & Human Rights) était au rendez vous en la personne de Yacine Fall (photo en tête)), présidente de l’ONG et Salimata Bocoum coordinatrice régionale. Mme Yacine Fall s’est indignée de cette « discrimination de genre » et a lancé un appel solennel aux autorités pour plus d’égalité et de justice sociale.
Mais pour Codou Diagne (photo ci dessus)présidente de la coopérative, il y’ a anguille sous roche vu la célérité avec laquelle l’affaire a été expédiée.