Commune de Rosso : les précisions du maire
Le 20 février le réseau des journalistes du Trarza a rencontré le maire de Rosso dans la salle de conférence de la mairie. Cet entretien a eu lieu grâce à la conseillère municipale Diariétou Sy qui tenait à dissiper le ‘malentendu‘ entre le maire et les membres du RJTCD auteurs d’un article intitulé ‘Mairie de Rosso : échec total’.
L’entretien qui a duré deux heures a permis de faire le tour de la question. Le maire a souligné dès le début qu’il préférait rencontrer d’abord les membres du réseau et à l’issue de cette réunion, convoquer une autre rencontre élargie avec son secrétaire général, son chargé de communication et l’avocat de la commune entre autres.
Nous vous donnons ici un compte rendu de l’entretien avec le premier article en annexe. Au cours de l’entretien, le maire relisant l’article en question a donné des précisions :
‘Les populations s’accrochent à l’espoir d’élections anticipées pour se débarrasser de Yérim Fassa qui passe plus de temps dans sa clinique que dans sa commune quand il n’est pas à l’étranger’.
Sur ce point le maire a dit que même à Nouakchott il est débordé par le travail qu’il fait pour la commune : rencontres avec des ambassadeurs, des ONG, des ministres à tel point que son entreprise en pâtit et que le conseil d’administration a fait appel à cinq autres médecins pour le suppléer.
‘Rappelons que le maire avait promis suite au dernier incendie du marché central de Rosso (il y a quelques mois) de placer des fontaines dans chaque marché’. Le maire a précisé qu’il ne s’agissait pas de bornes fontaines mais de bouches d’incendie et qu’il est question de les placer après la reconstruction du marché.
‘Aujourd’hui selon le maire lui-même les donateurs se plaignent. Il y a une nuance dira le maire entre ‘les donateurs ne sont pas contents’ et les donateurs se plaignent, rappelant au passage que cette information qui n’est pas en sa faveur, il aurait pu la taire mais par franchise et honnêteté il a préféré la donner.
‘M. Sidi Ould Messoud maire adjoint qui a prononcé une allocution de bienvenue n’avait même pas trouvé l’écharpe du maire’. Selon M. Fassa, l’écharpe était bien dans le bureau. Sans doute pour une raison ou une autre, le chargé de sécurité et le secrétaire général n’ont pas voulu donner l’écharpe au deuxième adjoint.
Pour ce qui est de la suspension de la ligne, le maire a précisé que cela a été de très courte durée : moins de 24 heures. ‘La commune trouve les moyens de payer les voyages du maire mais ne peut pas honorer la facture de Mauritel et ses employés candidats au départ volontaire battent le pavé pour recouvrer leurs droits’.
Concernant ses voyages le maire a précisé qu’ils ont été financés soit par l’AMM (Association des maires de Mauritanie), l’Etat ou la Coopération espagnole ou le PDM (Programme de développement municipal) et que d’autre part, il n’a jamais amené à la commune la moindre facture. Par rapport aux candidats au départ volontaire, il a assuré qu’ils ont commencé à être payés le 11 et que le 12 le dernier avait perçu ses droits alors que l’article était publié le 13 février.
Pour ce qui est du ‘projet ficelé par Sow Deyna’ le maire a précisé que ce projet c’est lui qui l’a ficelé. Le maire a donc balayé d’un revers de main toutes les ‘accusations‘ du RJTCD avant d’expliquer les réticences de son secrétaire général à déposer la plainte et l’intervention d’un notable de la ville que l’avocat avait consulté.
Si personne n’a demandé à M. Fassa de donner les preuves matérielles de tout ce que le maire a avancé c’est que bien qu’il soit un être humain avec ses défauts et ses qualités, tout le monde lui reconnaissant sa franchise et son honnêteté.
Prenant la parole tour à tour les membres du réseau ont accepté que l’on puisse parler de sous information mais ont rejeté le terme de diffamation. Ils ont déploré le déficit de communication entre la commune et les journalistes et rappelé que le précédent maire n’a jamais été épargné par les journalistes mais qu’aucun d’eux n’avait été traduit devant la justice.
Les membres du réseau ont aussi précisé qu’il suffisait d’user du droit de réponse pour remettre tout à l’ordre en ajoutant que si la structure chargée de la communication de la commune avait pris le soin de recueillir tous les éléments de réponse du maire par rapport à l’article, et les avait publiés, elle aurait apporté un démenti qui discréditerait de façon durable le réseau.
Réseau des journalistes du Trarza
Valse des visites sur les sites des rapatriés
Apres les sites des rapatriés constituent des points de mire depuis quelques temps autant pour les autorités que les élus.Ainsi après avoir reçu la visite des bonnes volontés, de l’opposition, des autorités locales, du ministre de l’intérieur c’est autour des élus.Ce dimanche 25 février le sénateur de Rosso, Mohamed El Hacen Ould El Hadj dit Mohcen accompagné de son staff a visité le PK6, Toulel Diéry et Demal Dek. Sur ces trois sites le sénateur a renouvelé une fois encore la détermination du président de la république de régler définitivement le dossier des réfugiés. Il dira que l’objectif de sa visite est de s’enquérir des problèmes des rapatriés et surtout agir de sorte que ce genre de scénario dramatique ne se reproduise plus dans notre pays. Il est à noter que sur les trois sites visités , le sénateur a donné à chaque famille un sac de sucre, un sac de riz, un bidon d’huile(5litres) et un kilogramme de thé vert. Geste hautement apprécié par les bénéficiaires qui n’ont pas tari d’éloges à l’endroit du sénateur de rosso.
Rosso coup d’envoi des activités de l’ANAIR
le ministre de l'interieur sur les sites des rapatriés( PK6, Toulel Diéry et Medine Salam
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Un mois après leur retour les rapatriés ont reçu la visite du ministre de l’intérieur , Yall Zakariya accompagné d’une forte délégation , comprenant entre autre Moussa Fall patron de l’agence nationale d’appui à la réinsertion des réfugiés.Cette visite marque le démarrage des activités de cette agence, dont les activités étaient tant attendues par les bénéficiaires.L’axe PK6 fut la première halte. un accueil chaleureux leur fut réservé et par ce les rapatriés tenaient à marquer leur remerciement au gouvernement.
Fassa met la main à la farine
Dans un mot de bienvenue, le maire de Rosso, le Pr. Yerim Fassa a appelé a resserrer les rangs pour consolider l’unité nationale. Et pour donner un coup de main au processus de réinsertion il a dévoilé que sa commune a engagé des contrats avec certaines couches des rapatriés (jeunes et femmes). Ces contrats concernent la voirie, le ménage etc. ce sera une façon de les aider à s’insérer dans le tissu socio économique dira le maire.
Encourager le retour
Pour le représentant du HCR en Mauritanie, Didier Laye, ce premier contingent est le noyau et constitue un test. Le HCR encourage le retour au bercail car les moyens sont là mais les infrastructures de base ne peuvent suivre que si le nombre de « rapatriés » est assez grand. D’ailleurs nous oeuvrons dans ce sens pour amener le rythme du retour dans la fourchette de 1000 à 3000. Ce qui permettrait d’avoir entre 15 et 18 000 sur les quatre régions du fleuve.Interrogé sur la réticence de certains à revenir, Didier laye dira que parmi les réfugiés un bon nombre s’était fixé et l’idée de recommencer sa vie les effraye, mais l’action actuelle du gouvernement (qui tient ses promesses) peut avoir un impact positif et les faire fléchir
Dotation d’accueil
Le ministre de l’intérieur , Yall Zakariya, qui bénéficie d’un grand capital de sympathie chez les rapatriés les remerciera de l’accueil chaleureux dont sa délégation et lui ont été l’objet et dira qu’au nom du gouvernement et du président il leur souhaite encore une fois de plus la bienvenue : « nous vous avions souhaité la bienvenue lors de votre arrivée le 23 janvier dernier lors de votre arrivée nous réitérons ce souhait aujourd’hui et vous apportons ce qu’il convient d’appeler dans nos coutumes la dotation d’accueil(kodungu). Et dans cette dotation vos papiers d’état civil qui vous seront remis là maintenant, par ce geste l’état vous met au pied d’égalité que vos autres concitoyens ».Il a invité les rapatriés a retrousser les manches et à mouiller la chemise « vous êtes chez vous l’état a mis à votre disposition des moyens mettez vous au travail
Un acte patriotique
Quand à Moussa Fall, patron de l’ANAIR, il a donné les grands axes de du plan d’action de son agence. Plan d’action constitué de deux composantes : phase 1 ou programme d’urgence et la phase 2 ou programme de développement.
La phase d’urgence répond aux besoins d’installation des nouveaux arrivants : assurer l’alimentation en eau potable, les besoins en santé primaires etc. cette phase s’est concrétisée par la dotation d’accueil qui varie selon les besoin des bénéficiaires.Achat de 14 vaches laitières au profit des familles (PK6, Toulel Diéri), création avec l’appui de la sonimex des magasins communautaires avec une dotation céréalières de 4 tonnes.
a Médina Salam l’agence a fourni un groupe électrogène pour la pompe d’alimentation en eau potable, des unités d’embouche ovine composée de 10 moutons chacune ; appui pour la mise en valeur d’un hectare de culture fourragère, installation d’une unité d’élevage amélioré de volaille, dotation de matériaux et intrants pour la teinture. Selon le patron de l’ANAIR, toutes les familles qui reviendront bénéficieront de cette dotation.Le problème foncier qui constitue la préoccupation première autant des autorités que des rapatriés est partiellement réglé par l’acte patriotique du député de Nouadhibou, GHassem Ould Bellali, qui a octroyé 421 ha à l’état . Nous invitons nos compatriotes à suivre cet exemple dira Moussa Fall.
Dans les coulisses les réfugiés se disent rassurés et que leurs craintes se sont envolées. Une vieille dame a Toulel Diéri dira « jamais je n’ai vu un ministre nous a visiter cela montre que nos problèmes sont suivis en haut lieu dieu merci ».
Quoi qu’il en soit le gouvernement, les partenaires, la société civile ne ménagent aucun effort pour que cette phase de l’opération soit une réussite et décider ainsi à nos frères restés de l’autre coté de revenir au plutôt.
Amadou ndiaye
amadoundiaye2@yahoo.fr
visite des sites d’accueil des déportés de retour de l’Ufp : le constat
Le 07 février 2008, la mission a visité les trois sites d’accueil des déportés arrivés depuis le 29 janvier 2008 en Mauritanie.
1. Premier site : Médina Salam
Le village de Médina Salam est situé à 35 km de Rosso sur la route de Boghé. Il est peuplé par plus de 250 personnes toutes d’origine wolof, possède deux classes pour la scolarisation de ses enfants et une case de santé sans infirmier. La mission y est arrivée le même jour à 19H et fût accueillie par le chef de village Mr Yacoub Diop, ex capitaine de l’armée mauritanienne déporté en 1989 et rentré dans la vague des retours de 1994-1998.
Les six (6) familles de retour dans cette localité ont été logées par le HCR sous neuf bâches en plastique de 5m X 2.5m. Il ne nous a pas été signalé une occupation illégale de domicile des personnes ayant été déportées.
Les familles ont reçu à leur arrivée une ration et une dotation distribuées par le PAM et le HCR :
- 24 500 UM par famille en espèces pour 7 jours (HCR)
- 175 kg de riz par famille pour 45 jours
- 40 kg de haricots par famille pour 45 jours
- 9 litres d’huile par famille pour 45 jours
- 18 kg de mais par famille pour 45 jours
- 1.8 kg de sel par famille pour 45 jours
Les matelas n’ont pas été livrés aux compatriotes de retour malgré la promesse du HCR.
La situation des terres cultivables se résume comme suit :
- le village possédait quatre (4) périmètres irrigués dont deux (2) ont été restitués lors du premier retour des déportés en 1994-1998. Reste à ce jour deux (2) autres périmètres de 25 ha et 60 ha non encore restitués. Ces derniers ne sont pas occupés par des moussafarines mais par des notables de la région ou des hommes d’affaires nationaux venus d’ailleurs
- Le village possédait quatre cent (400) ha dans le Walo. A ce jour, pas un mètre carré n’a été restitué. Tout comme pour les périmètres irrigués non restitués, les terres du Walo sont occupées par des hommes d’affaires et des notables venus d’ailleurs dont un européen qui s’est approprié leur jardin fruitier
Les compatriotes revenus sont des hommes actifs et ils passent actuellement le plus clair de leur temps à tourner en rond. Ils commencent à se plaindre des conditions d’existence actuelles et ne croient pas recouvrer leurs droits rapidement tel que promis par les autorités au moment des négociations pour leur retour rapide.
Par ailleurs, le chef de village nous a déclaré qu’il reste environ quarante (40) familles du village soit 240 personnes en attente dans les camps de réfugiés. Ces personnes attendent de voir les conditions de réinsertion de la première vague pour s’engager dans le retour au pays.
Enfin, le village se plaint de l’absence d’appui des autorités pour la réparation du forage en panne depuis plus de deux ans (promesse du HCR), la construction de deux autres classes compte tenu de l’augmentation des élèves à scolariser, le renforcement du poste de santé et l’affectation d’un infirmier pour son fonctionnement.
Il faut souligner que l’ensemble des compatriotes concernés par ce retour a d’abord été recensé dès leur arrivée en vue de l’attribution de leurs pièces d’état civil.
2. Deuxième site : Rosso
Cinq (5) familles ont été réinsérées dans la ville de Rosso. Ces familles ont reçu la même dotation en espèces (24 500 UM par famille) du HCR et la même ration de 45 jours du PAM que leurs compatriotes de Médina Salam. Leur implantation dans une grande ville ayant des infrastructures de base (eau, électricité, hôpital, écoles) leur permettra de bénéficier de ces commodités absentes dans le milieu rural.
Le Hakem de Rosso a programmé à leur profit une distribution de terrain sans préjudice de leurs droits de propriété sur des immeubles occupés par d’autres. Ces familles sont en contact avec le Hakem de Rosso qui est disponible et à leur écoute mais n’a rien d’autre à leur offrir. Il les renvoie à la nouvelle agence d’appui en charge de la réinsertion des déportés de retour au pays.
3. Troisième site : PK 06
La localité de Baktt située au PK06 a retrouvé sept (7) de ses familles en exil depuis 1989. Ces familles ont été installées par le HCR dans quatorze (14) bâches de 5m X 2.5m. Ces bâches sont inutilisables entre 11H et 16H à cause de la chaleur. Il n’y a pas de toilettes aménagées et seul existe un robinet tiré à partir de la canalisation de la SNDE passant non loin du site. De même, il n’y a ni poste de santé, ni classe et ni branchement électrique. Ces familles ont reçu la même dotation du HCR et du PAM que les autres familles de déportés revenus en même temps .
Concernant la situation des terres, les familles cultivaient avant leur déportation des parcelles dans le périmètre irrigué de Rosso. Le Hakem de Rosso déclare avoir effectué les formalités de rétrocession auprès de la direction de la plaine pour que les bénéficiaires retrouvent rapidement leurs droits.
Les responsables de la localité, nous ont signalé la visite du fils du président Sidi O. Cheikh Abdallah qui a constaté les conditions médiocres d’accueil des compatriotes de retour et a promis d’aider à y remédier. A ce jour, aucune suite à sa visite n’a été signalée.
Il reste environ dix (10) familles originaires de cette localité qui sont restées en attente dans les camps de réfugiés au Sénégal pour s’assurer de la bonne réinsertion de leurs concitoyens.
Nos observations
- l’accueil des déportés le 29 janvier 2008 a été fait dans la plus grande précipitation. L’Agence nationale d’accueil et de réinsertion des réfugiés (ANAIR) n’a pas encore fini de s’organiser, la commission nationale d’identification ainsi que les commissions régionales et départementales ne sont pas encore constituées et la commission nationale d’orientation et de concertation n’est pas encore été entièrement composée.
- la cérémonie d’accueil n’a pas eu la dimension que l’événement requiert : le gouvernement était juste représenté par le ministre secrétaire général de la présidence et le ministre de l’intérieur. A l’exception de l’APP, aucun parti de la majorité présidentielle n’était représenté. Les partis de l’opposition démocratique AJD / MR, Hatem, RFD, l’UFP et Tewassoul étaient présents. Les deux derniers étaient représentés par une délégation de très haut niveau
- la réinstallation des 18 familles compatriotes rentrées le 29 janvier 2008 s’achemine vers un échec si des mesures urgentes ne sont pas prises immédiatement. Ce constat est partagé par l’ensemble de nos compatriotes de retour. Leurs conditions matérielles de survie dans les camps de réfugiés (pour beaucoup) étaient bien meilleures que celles actuelles dans leur propre pays
- convaincre les déportés encore dans les camps de réfugiés de revenir dans de telles conditions risque d’être une mission très difficile
Nos propositions :
- d’informer les autorités au plus haut niveau de la dérive de l’opération de retour de nos compatriotes et des risques que cela va engendrer pour l’unité et la réconciliation nationales
- que l’Agence nationale d’accueil et de réinsertion des réfugiés prenne sérieusement en charge ces dix huit (18) familles revenues au pays et assure pleinement leur réinsertion en abordant tous les aspects sans détours : restitution des terres cultivables, accès à l’eau potable, réhabilitation ou création de classes et de poste de santé, appui pour le réaménagement ou la construction de logement à usage d’habitation, formation professionnelle et accès à l’emploi par des recrutements ou par le montage d’activités génératrices de revenus
Nouakchott le 10 février 2008.
La commission nationale de l’UFP chargée des déportés et du passif humanitaire
L’AJD /MR visite les trois sites des rapatriés (PK6, Demal-Deuk, et Toulel Diery)
« Même s’il y a une volonté politique pour le retour des déportés, quelque part elle n’est pas appliquée au niveau local. Nous demandons à ce que l’Etat reprenne en main cette situation. Il y a des choses qui peuvent attendre mais il y a aussi des choses qu’il faudra régler immédiatement puisque les conditions de vie de ces rapatriés sont précaires« , déclare le président de l’AJD/MR lors de sa visite de sites à Rosso
Depuis le retour des rapatriés mauritaniens, plusieurs personnalités politiques, religieuses, hommes de bonnes volontés se succèdent dans leurs sites pour apporter des assistances de différentes natures. Ce jeudi 14 février, c’était l’AJD/MR qui était à L’honneur. Ibrahima Moctar Sarr, accompagné d’une délégation a eu à visiter PK6, Demal-Deuk et Toulel Diery, tous des sites des rapatriés dans le département de Rosso
Arrivée à Rosso vers 11 heures, la délégation s’est rendue à la wilaya, à la préfecture pour rencontrer les responsables administratives avant de poursuivre l’itinéraire de leur visite du jour. Au PK 6, cette délégation a rencontré les rapatriés en présence de Aliw Sow responsable du site Apres avoir expliqué le motif de leur visite, le responsable de ce site ne manqua pas de les remercier au nom de sept familles des rapatriés.
Par la suite ce responsable ne tarissait pas d’énumérer certains points de désolation. : » Avant 89, ma famille avait une coopérative de 14 ha à la pleine M’pourié. Depuis mon retour, j’ai souligné ce cas au préfet mais jusqu’à présent rien n’a changé. En plus, depuis notre arrivée, nous logeons sous des tentes et c’est tout récemment que certains partenaires du gouvernement envisagent de construire une seule chambre de 20 mètres carrés pour chaque famille. C’est vraiment insignifiant du tout vu la composition de chaque famille (enfants, filles et garçons).
D’autre part, nous avons eu la visite du directeur d’école du village ; il a procédé à une distribution de manuels didactiques à nos enfants qui étaient. Scolarisés. Selon le directeur, nos enfants pourront fréquenter l’école dans les jours à venir. Pour ceux qui avaient du bétail avant leur déportation, rien n’est évoqué en ce sens. Après le PK6, les deux autres sites ont été visités par cette délégation. Et toujours c’est le même son de cloche qui retenti : conditions jugées difficiles par les rapatriés. En plus du soutien morale aux rapatriés, cette délégation a remis une enveloppe pour chaque site visité.
Dans l’après midi, Ibrahima Moctar Sarr à tenu un point de presse à la maison des jeunes. Nous avons recueilli ces propos : « L’objet de notre visite ici c’est de visiter les rapatriés du premier contingent. Nous sommes venus voir dans quelles conditions ils se trouvent actuellement ; est-ce qu’ils sont assistés, voir quels sont leurs problèmes pour pouvoir en juger et par la suite prendre notre disposition .S’il y a des manquements nous allons interpellé l’Etat. Nous sommes ici parce que nous continuons notre combat qui dure depuis plus dix neuf ans .Nous sommes entrain de nous battre pour que les réfugiés mauritaniens reviennent dans la dignité et dans l’organisation.
Lorsque j’étais député sous le label de l’ex parti Action pour le Changement (AC), j’etais le premier à poser le problème des déportés et celui du passif humanitaire à l’assemblée Nationale. A l’époque, le premier ministre Cheikh El Aviya avait estimé que c’était une ligne rouge et par conséquent il ne fallait pas en parler. La suite vous connaissez : L’ex parti AC a été dissout.
Aujourd’hui, nous avons visité trois sites. Pour l’essentiel nous constatons que l’état n’était pas prêt par rapport à ce retour. Il n’y avait aucune structure d accueil sur place. Le HCR avait dressé seulement des tentes dans certaines localités, les latrines et une adduction d’eau sont en construction. Mais il faudra souligner que les tentes ne sont pas adéquates parce qu’il fait excessivement chaud le jour d’ailleurs à un moment donné nous étions obligés de sortir des tentes pour continuer à ciel ouvert nos discussions avec les responsables des sites. Les rapatries qui avaient construit des habitations plus ou moins modestes pour se retrouvaient dans des conditions précaires.
Sur le plan alimentaire, le peu de ration qu’on leur avait distribué est pratiquement épuisé. Ils ne savent plus que faire .C’est une situation catastrophique et dangereuse. Je ne manquerais pas de le souligner au Président de la République, une fois à NKTT. Le PAM, le HCR, L’ALPD et les bonnes volontés ne sont là que pour faciliter, pour aider, dès l’instant que les rapatries sont chez eux, C’est à l’Etat de prendre ses responsabilités On ne peut pas demander au HCR d’assister les mauritaniens qui sont dans leur pays.
S’il y a la volonté politique, quelque part elle n’a pas été appliquée strictement au niveau local et ça il faut le souligner. Nous demandons à ce que l’Etat rattrape cette situation parce qu’il y a des choses qui peuvent attendre un mois deux mois mais il y a aussi des choses qui doivent être faites immédiatement. Les rapatriés n’ont plus rien à manger et ne peuvent pas continuer à habiter sous ses tentes et les chambres que certains partenaires sont entrain de construire, une seule chambre par famille, ne répondent à leurs attentes ».
Entretien:
Jusqu’à quel point votre parti a-t-il été impliqué par ce processus de retour des déportés ?
- Ibrahima Sarr : Comme vous le savez, jusqu’à une date récente après les élections présidentielles, une certaine tendance au sein du pouvoir avait voulu marginaliser L’AJD/MR parce que ce n’est pas un parti représenté a l’assemblée nationale parce que Ibrahima sarr a gêné beaucoup de gens et on ne veut pas lui donner de l’importance. Certains avaient voulu le mettre à l’écart mais ils ont compris que ce n’est pas possible. C’est pourquoi avec les autres partis de l’opposition, les quatre autres, nous sommes impliqués dans toutes les grandes décisions dans toutes les grandes actions que l’Etat devait entreprendre en faveur des déportes. Nous avons rencontré à plusieurs reprises le président de la république pour discuter avec lui sur la question. Nous avons été associés aux dernières journées de concertation sur le retour des réfugiés et sur la question du passif humanitaire.
Apres cette visite de sites des rapatriés, que pensez-vous du retour de ceux qui ne sont pas encore rentrés au pays ?
Ibrahima Sarr : Il y a des gens qui ne veulent pas que les déportés reviennent. Ces derniers qui travaillent au niveau de l’Etat qui sont chargé de cette mission, de faire revenir les déportés mais ils font tout pour le saboter. Et ces gens là ne vous trompez pas, ils ne sont pas simplement dans le camp arabe mais ils sont aussi dans le camp Négro -Africain. Il est important de rappeler qu’il y a des negro-Africains qui ont commis énormément de forfaits durant ces évènements de 89 et ils ne voudraient pas que les réfugiés reviennent. Nous ne devons pas travailler en leur faveur, car si les réfugiés ne reviennent pas c’est un échec et cela va remettre encore à plus tard la question de l’unité nationale.
Par conséquent notre rôle, ce n’est pas de dire aux déportés ne revenez pas mais de demander à l’Etat de prendre tout ce qu’il faut faire pour qu’ils reviennent dans des bonnes conditions. Les réfugiés en Europe ou en Amérique envoient des messages pour dire aux déportés restez là-bas tant que la question de l’unité nationale n’est pas réglée ; ne revenez -pas mais c’est une aberration. La lutte, la vraie lutte qu’il faudra mener c’est ici sur le terrain pour demander à l’Etat de prendre ses responsabilités. Si l’Etat ne prend pas ses responsabilités nous prendrons les notre. Nous pouvons bien demander à ceux qui sont encore au Sénégal et au Mali d’attendre encore que les conditions soient réunies.
Eveil Hebdo
Rosso:Vols ciblés
Les vols se succèdent mais ne se ressemblent. Apres notre confrère de la tribune , dont le logement a été cambriolé le 23 janvier dernier ; c’est autour de Jiddou ould Hamoud , correspondant du calame de voir son bureau cambriolé dans la nuit 16 février. Si chez Djigo les voleurs ont pris des bijoux et son lecteur DVD, chez Jiddou ils n’ont pris que l’unité centrale de l’ordinateur. Certaines mauvaises langues disent que ce vol est commandité par certaines personnes qui chercheraient des documents pouvant leur porter préjudice.
ndiaye
ibrahima Moctar Sarr president de l’ajd/mr visite les rapatriés du pk6
Ibrahima Moctar Sarr president de l'Ajd/Mr en visite sur le site des refugiés au pk6
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Des usagers se plaignent des postes de police au Trarza
Selon des usagers qui transitent régulièrement par les postes de «Diama», «Village», «Touguen», Jidrel Mohguen, «Baghdad» et «PK3» de Rosso) sur la route de Nouakchott, dont certains ont contacté l’ANI, les éléments de la police qui assurent les contrôles des véhicules et des passagers leur en font voir de toutes les couleurs en empochant des droits sur les nationaux et les étrangers, en monnaie locale et en devise, sans livrer des reçus ni papiers de quittance.
Ces mêmes usagers ont déclaré à ANI qu’ils se sont rendus à Rosso pour en informer le directeur régional de la sûreté qui était en déplacement sur Nouakchott et se sont trouvés nez à nez avec des responsables de certains de ces postes qui attendent le retour de celui-ci pour lui verser les recettes réalisées au niveau de leurs postes de contrôle.
De l’avis d’un spécialiste en la matière interrogé par ANI, bien que ce butin atteindrait 6 à 7 millions UM par mois -si on regroupe les recettes versées par les commissariats et les postes- les agents de la police n’en perçoivent que des miettes avec des forfaits mensuels de 3000UM pour l’adjudant, 2000UM pour le brigadier chef et 1500UM pour le brigadier et pour l’agent.
Et de préciser : «Avec l’ancien directeur de la sûreté du Trarza, la recette du poste de Diama atteignait 1 million par mois, celle de «Village» 250.000UM, le poste de «PK 3» pas moins de 300.000UM, alors que Tounguen et Baghdad font chacun 180.000 UM et au plus bas de l’échelle Jidrel Mohguen avec 120.000UM. Ceci est valable également pour toutes les autres directions régionales, en particulier celles de Nouakchott, Nouadhibou, Zouérate et Néma.»
Ce spécialiste ajoutera qu’il faudrait que le caractère légal de ce pactole soit défini pour toutes les directions régionales de la sûreté et les commissariats afin que l’image de l’Etat n’en pâtisse pas aux yeux du citoyen et de l’étranger, d’une part et d’autre part, qu’il soit distribué de façon équitable entre les éléments de la police au lieu de servir à enrichir les directeurs régionaux et les commissaires.
Le bout du tunnel
Mouhamadou Moustapha Ndaw gouverneur de Saint Louis, Mamadou Diom préfet de Dagana, Colonel Camara commandant de la zone militaire nord, colonel Diédhiou commandant de la légion de gendarmerie, lieutenant Ibrahima Faye chef de la subdivision régionale des douanes, SE Mohamed Ould Belal, ambassadeur de la Mauritanie au Sénégal, le consul de Mauritanie à Dakar, Roselyne Idowu représentante du HCR à Dakar, Ibrahima Diallo chef du secteur frontalier de Rosso Sénégal, les chefs des services techniques du département de Dagana, le maire de la commune de Rosso, le sénateur maire de Richard Toll, Anta Diop, représentante du maire de Dagana, le directeur de l’OFADEC , les chefs religieux et coutumiers, tout ce beau monde était mardi 29 à l’embarcadère de Rosso Sénégal pour une cérémonie émouvante organisée à l’occasion du rapatriement du premier contingent des déportés mauritaniens après un exil forcé de 19 ans au Sénégal voisin.
102 personnes dont 56 âgées de moins de 18 ans composaient ce premier contingent. Si la moitié de cette première vague est née en terre africaine du Sénégal, la fibre patriotique était aussi forte que pour ceux qui connaissaient le pays qu’ils allaient retrouver ce jour là. Ce premier contingent est composé essentiellement de peulhs originaires du Pk 6, de Tulel Jeeri ou de Médina Salam. Toutes ces personnes étaient basées dans les camps de Dagana et Thiabakh 4 (périphérie de Richard Toll). Elles auront vécu 19 ans tout près d’un pays qu’ils aimaient bien mais qui les avait ‘rejetés’ durant les malheureux événements d’avril 89.
Ce 29 janvier 2008 (21 Muharram 1429), plusieurs autorités sénégalaises, les responsables du HCR et leur partenaire au Sénégal, l’ OFADEC ainsi que l’ambassadeur de la Mauritanie au Sénégal et le consul de Mauritanie à Dakar ont pris part à la cérémonie organisée sur la rive gauche en présence de nombreux journalistes (presse écrite mauritanienne, TVM, Jazira, RFI, France 24, DW, l’hebdomadaire Politis, etc).
Le maire de Rosso Sénégal, le représentant des rapatriés, le directeur de l’OFADEC, la représentante du HCR à Dakar et le gouverneur de Saint Louis ont successivement pris la parole pour situer l’événement dans son contexte et saluer les efforts et le courage politique des présidents sénégalais et mauritanien pour le retour organisé des déportés.
Par la suite, les rapatriés se sont dirigés vers le bac où il a été procédé à l’identification de tous les membres du contingent.
C’est vers 11 heures 30 que le bac est arrivé sur la rive droite où une foule importante était mobilisée dès les premières heures de la matinée pour accueillir nos compatriotes.
La délégation officielle comprenait notamment Ould Waqhef, le ministre secrétaire général de la Présidence, le ministre de l’intérieur, Yall Zakaria, le directeur de la toute nouvelle agence chargée d’insérer les réfugiés, Moussa Fall, le wali du Trarza, Abdallahi Ould Mohamed Mahmoud, la wali mouçaid, le hakem Sidi Sow, l’adjoint au maire de Rosso et d’autres personnalités parmi lesquelles MM. Ndiaye Kane, Diallo Mamadou Bathia, Wane Birane.
Outre la délégation officielle, il y avait des représentants de partis de l’opposition et des délégués de la société civile. Aucun membre des partis de la majorité na fait le déplacement. Seule l’APP avait déployé des banderoles tardivement avec ses militants du Trarza. Les autres partis d’opposition sont venus en fortes délégations. Délégation commune de trois membres pour chaque parti et délégations distinctes pour chaque parti (RFD, UFP, RNDR, HATEM, AJD/MR).
Sidi Ould Messoud, adjoint au maire de Rosso, Ba Amadou, représentant des rapatriés, Didier Laye, représentant du HCR à Nouakchott, Ould Waqhef, ministre secrétaire général de la Présidence, Yall Zakaria, ministre de l’intérieur prendront la parole pour s’adresser aux rapatriés et souligner le courage de leur décision ; ils remercieront tous ceux qui ont contribué à la réussite de l’opération.
Les rapatriés seront ensuite conduits au site de transit installé devant la Maison du livre en face du domicile du wali. C’est dans les locaux de la Maison du livre que les services de l’Etat civil et de la carte d’identité les attendaient. Tous les rapatriés ont été recensés et ceux parmi eux qui étaient majeurs ont accompli les formalités pour l’obtention de la carte nationale d’identité.
Le repas a été servi sur place et tard dans l’après midi, les rapatriés de Médina Salam ont été acheminés à leur site d’accueil par l’ALPD, partenaire du HCR en Mauritanie. Ceux du PK 6, de Demal Deuk et de Tulel Jeeri rejoindront leurs sites vers 23 heures après l’accomplissement de toutes leurs formalités d’enregistrement.
Encadré : Conditions précaires
Quatre jours après leur arrivée sur les sites d’accueil, nous avons rendu visite aux rapatriés pour nous assurer de leurs conditions de vie. Au Pk 6 ceux que nous avons rencontrés (Aliou Sow, sa sœur et quelques autres rapatriés) nous ont fait part de leur satisfaction par rapport à l’accueil chaleureux qui leur a été réservé et de leur profonde gratitude à l’égard du président de la République, de son gouvernement, du président Abdoulaye Wade, du HCR, de toutes les ONG et de tous ceux qui ont contribué à la réussite de l’opération.
Pourtant, il y a des problèmes. Au Pk 6 les rapatriés se plaignent : ils sont confrontés à un problème d’eau. L’unique borne fontaine du village a un débit très faible ce qui provoque des queues interminables ; un deuxième problème vient du fait que les femmes sont contraintes de faire la cuisine en plein air car il est impossible de le faire dans les tentes en toile. Un troisième problème est celui de latrines. Il n’y en a pas dans le site et il faut s’éloigner du site pour faire ses besoins en plein ai ; pour se baigner, il faut attendre la nuit pour chauffer de l’eau et s’abriter tant bien que mal derrière quelque bâtiment en ruine.
Les rapatriés du PK6 qui s’étaient retrouvés à l’étroit dans les tentes du HCR ont obtenu pour chaque famille une tente supplémentaire. A Demal Deuk où il y a trois familles, ce sont les mêmes problèmes. Ils sont à l’étroit et comptent demander au HCR de nouvelles tentes.
A Tulel Jeeri vers l’ancien lycée de Rosso, deux familles ont été installées. Elles ont reçu comme les autres la ration alimentaire distribuée par le PAM (du riz, de l’huile, des lentilles) et la somme forfaitaire de 3500 UM par personne et par semaine. Les rapatriés de Tulel Jeeri déplorent le fait que depuis leur arrivée aucune autorité administrative n’est venue les voir pour s’enquérir de leurs problèmes. Ils ont reçu la visite du HCR, du PAM et d’un imam de Ndiourbel, Ka Amadou accompagné de son fils Abass. Ces chefs religieux sont venus les rassurer et les encourager.
Encadré : Ils ont dit :
Didier Laye, Représentant du HCR en Mauritanie
‘Je souhaite m’adresser aux mauritaniens qui aujourd’hui sont rentrés dans leur pays. En tant que HCR, nous sommes avant tout très heureux d’être ici pour cet heureux événement et surtout très honoré d’avoir pu y participer. Ce rapatriement que vous avez souhaité est également le fruit d’un travail en commun entre le gouvernement mauritanien, le gouvernement sénégalais et le HCR que nous avons mené à bien aujourd’hui après plusieurs mois de travail assidu. Ce premier mouvement je l’espère, montrera à d’autres le chemin, conduira d’autres à prendre la même direction. Nous savons qu’ils sont désireux de le faire et nous espérons voir se réaliser ce souhait.
En tant que HCR, nous nous tenons prêts pour les autres mouvements qui nous n’en doutons pas se succèderont au cours des prochains mois. Nous continuerons à prodiguer l’assistance nécessaire dès le retour de ces populations et surtout, le plus important, faciliter leur réinsertion dans la communauté nationale dans la dignité et d’une manière durable c’est-à-dire en s’assurant qu’ils aient des conditions de vie qui soient dignes d’un citoyen mauritanien’.
Ould Waqhef, Ministre secrétaire général de la présidence
‘Je voudrais au nom du président de la République exprimer la bienvenue à nos compatriotes qui sont rentrés du Sénégal ;leur dire bienvenue chez vous et exprimer également mes remerciements au peuple sénégalais à travers lui,le gouverneur de la région de Saint-Louis ici présent et au président de la République du Sénégal pour les efforts qui ont été fournis par le peuple sénégalais afin de recevoir nos compatriotes pendant toute cette période ;mais également pour les efforts qu’ils ont fourni pour assurer le succès de cette opération.
Je voudrais également remercier le HCR pour les efforts qu’il a fournis non seulement dans le cadre de cette opération mais dans le cadre des opérations antérieures pour le retour de nos compatriotes en Mauritanie. Je voudrais également rassurer nos compatriotes que le gouvernement avec la collaboration du HCR a pris toutes les dispositions pour que leur retour se passe dans de bonnes conditions pour que les lieux d’accueil soient préparés et pour que les projets assurant leur insertion soient mis en œuvre dans les conditions les meilleures.
Je vous remercie’.
Yall Zakaria, ministre de l’intérieur
‘Le président de la République nous a délégué de venir vous accueillir pour vous souhaiter la bienvenue au nom du gouvernement et au nom du peuple mauritanien. Vous vous rappelez lors de son discours adressé au peuple le 29 juin pour confirmer votre retour dans la dignité avec tous les honneurs. Nous devons prendre acte de ces engagements. Pour un retour organisé, des accords ont été signés entre notre pays, le Sénégal et le HCR et cela faisait partie des conditions de votre retour. Nos remercions Dieu et par la suite le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi qui a eu le courage de s’attaquer à ce dossier pour consolider l’unité nationale tout en assurant une justice.
Au nom du gouvernement et du peuple mauritanien, nous remercions le peuple et le gouvernement sénégalais qui ont assisté depuis plus de 19 ans nos compatriotes et d’avoir participé au processus de leur retour dans la dignité et en toute sécurité. Nous remercions également le HCR quia été présent pour son assistance et les efforts pour votre retour. Nous disons à toutes les autorités du Sénégal, le HCR et les ONG que le gouvernement Mauritanien vous remercie. Nous disons à nos compatriotes qu’ils soient les bienvenus. Et soyez rassurés, le Président tiendra toutes ses promesses.
Tous vos droits vous seront restitués. Lorsque le Président avait fait son discours, beaucoup doutaient de sa franchise, mais cela s’est concrétisé et toutes les promesses seront tenues par le président puisqu’il est honnête, patriote et respecte les droits humains. Nous devons nous rassembler pour consolider l’unité nationale pour le bonheur de notre peuple. Pour finir je vous dis encore bienvenue parmi nous ; vous êtes chez vous’.
Sidi Ould Messoud, premier adjoint au maire de Rosso
‘Aujourd’hui par la volonté d’Allah, une douloureuse parenthèse ouverte depuis 19 ans, se referme avec le retour parmi nous, de nos compatriotes, nos frères longtemps chassés de leur pays et privés de leurs droits. En cette circonstance, notre pensée pieuse va particulièrement à ceux parmi nos frères qui ne sont pas là aujourd’hui parce que Dieu dans sa Miséricorde les a rappelés à Lui. Que la terre leur soit légère. Amine !
Nous avons également une pensée particulière à l’égard de nos jeunes compatriotes, nés durant l’exil de leurs parents et qui foulent pour la première fois, le sol de leur patrie.
En juin dernier, le président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi s’était engagé à régler définitivement ce problème. Ce qui se concrétise aujourd’hui sous la direction du premier ministre Zeïne Ould Zeïdane, dont le gouvernement s’est attelé à mettre cette volonté en pratique. C’est le lieu de lui exprimer toute notre reconnaissance.
S’il n’est pas nécessaire de faire la genèse des évènements malheureux et regrettables qui se sont produits en 1989, 1990 et 1991 et qui ont conduit à cette si longue séparation, il y a lieu de rappeler que depuis 19 ans, des patriotes sincères et engagés n’ont jamais cessé de se battre pour que les victimes de ces événements, injustement déportées de leur patrie, soient de retour et remis dans leurs droits. Ce combat pour la justice a été mené du temps du régime d’exception par des femmes et des hommes convaincus du bien fondé de leur action et déterminés à aller jusqu’au bout de leur conviction.
Parmi eux, l’actuel président de l’assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheïr, le chef de file de l’opposition, Ahmed Ould Daddah et bien d’autres grands leaders politiques nationaux. Nos vifs remerciements leurs sont adressés. Ce 29 janvier 2008 correspondant au 21 Mouharam 1429 restera une date mémorable dans notre histoire car une page douloureuse se tourne.
La Mauritanie en engageant le processus du retour des déportés, fait preuve de sa capacité de résoudre les problèmes auxquels elle est confrontée. Ce retour de nos frères dans leur pays est un pas important dans la consolidation de notre unité nationale. Car il faut bien reconnaître que la Mauritanie est un pays multiculturel dont tous les fils doivent être égaux en droit et en devoir.
Sans aucun doute, nos frères qui nous reviennent ont souffert durant toutes ces années d’exil mais nous avons souffert aussi de cette séparation injuste car au-delà de l’Islam que nous avons en commun, des liens de sang nous unissent et nous espérons que pareille chose ne se répètera plus.
Bien entendu, dans ces moments douloureux la Mauritanie a su compter sur des partenaires comme le HCR, l’Etat sénégalais et d’autres pays amis qui n’ont ménagé aucun effort pour contribuer au règlement de cet épineux problème. Nos sincères remerciements vont également à ces partenaires.
Du plus profond de nous-mêmes, nous souhaitons la bienvenue chez eux, à nos frères qui reviennent parmi nous après toutes ces années en les assurant de notre entière disponibilité à œuvrer pour leur réinsertion.
Le retour du premier contingent de déportés est la première étape d’un processus qui permettra à notre pays de tourner définitivement cette page sombre de son histoire.
Vive la Mauritanie réconciliée avec elle-même !
Vive La Mauritanie unie et prospère !
Je vous remercie’.
Amadou Samba Ba :
Aujourd’hui est une journée historique pour les réfugiés mauritaniens au Sénégal ;nous voilà au terme de deux décennies d’errance pour essayer de retrouver la mère patrie ; grâce à Dieu et grâce à la bonne volonté de nos dirigeants, SE Sidi Ould Cheikh Abdallahi et Me Abdoulaye Wade protecteur des réfugiés installés au Sénégal, ; nous voulons remercier l’ensembles des opérateurs qui ont aidé à réclamer ce vieux rêve de 18 ans ;
M. Cissé, de l’OFADEC
Cette cérémonie de lancement officiel de rapatriement des réfugiés mauritaniens ; cette présence marque tout l’intérêt que les autorités du pays attachent à cet événement. Ce mardi 29 janvier est une date historique pour les populations locales ; le rêve est devenu une réalité ; l’OFADEC, a toujours été présente depuis 89 en tant que partenaire du HCR ; je remercie vivement sa de sa confiance sans cesse renouvelée ; également à tous les refugiés à travers leurs associations sans oublier les autorités administratives et les forces armées ; c’est le premier départ du premier convoi et espérons que d’autres convois suivront le même chemin
Roselyne Idowu représentante du HCR Dakar
Bonjour à tout le monde ; d’abord mes respect monsieur le gouverneur d’avoir voulu rehausser cette manifestation par votre présence ; monsieur l’ambassadeur de la Mauritanie, monsieur le consul de la Mauritanie à Dakar, M. Le préfet de Dagana, le maire, de Richard Toll, le maire de Rosso , Mme le maire de Dagana ; le conseil municipal de Rosso ; le directeur de l’OFADEC, et le comité de refugié ici présent ; et les organisations non gouvernementales, les journalistes et tout ce monde qui a bien voulu venir aujourd’hui particoper à ce jour historique ;
Tout d’abord je voudrais rendre grâce à Allah pour avoir fait en sorte que ce jour soit possible ; je voudrais aussi remercier le président du Sénégal Me Abdoulaye Wade, le président de la Mauritanie Sidi Ould Cheikh Abdallahi, pour la détermination et pour les grands pas que tous les deux ont accepté de faire ; maintenant je félicite les réfugiés qui ont pris la décision de rentrer dans leur pays d’origine ; parce qu’on ne peut pas être mieux que chez soi ; aux autre qui n’ont pas encore pris la décision, je les encouragent vivement pour qu’ils prennent leur décision parce que le rapatriement est librement consenti et nous serons là pour les assister ; je voudrais par ailleurs les assurer que le Haut commissaire des réfugiés M …….
Est très intéressé à voir la réussite de ce rapatriement et actuellement tout le monde à notre siège à Genève suit ce qui se passe aujourd’hui avec beaucoup d’intérêt ; mes collègues de l’autre coté en Mauritanie vont recevoir les réfugiés ; je vous remercie .
Gouverneur de Saint Louis
‘Vous me permettrez pour commencer de vous dire la satisfaction des plus hautes autorités de la République qui suivent avec la plus grande attention la mise en œuvre effective de l’accord tripartite signé depuis le mois de novembre dernier entre le gouvernement du Sénégal, le gouvernement de la Mauritanie et le HCR ; ce jour est un grand événement pour les autorités du Sénégal, de la Mauritanie mais aussi un grand jour pour les organisations humanitaires qui sont à pied d’œuvre depuis plusieurs années ; ceux qui volontairement ont choisi le retour dans leur pays démontrent la grandeur de leur esprit d’ouverture de tolérance et de responsabilité ; je salue leur courage et leur dignité ;
cette journée c’est également le résultats des efforts consentis par les ONG et la communauté internationale ; je voudrais en cette occasion remercier particulièrement le travail de protection et d’assistance fourni pendant près de 20 ans par le HCR ; connu dans la vallée depuis 1989 et son partenaire opérationnel l’OFADEC ; je vous fait l’économie de présenter un bilan de tout ce qui a été réalisé depuis le début des opérations humanitaires en faveur du retour des réfugiés mauritaniens ;
le moment est venu de rendre hommage aux populations riveraines qui pendant les tristes événements ont apporté à leurs voisins, frères et sœurs de la Mauritanie toute l’hospitalité digne de la téranga sénégalaise ; les pouvoirs publics ne sont pas en reste si nous tenons compte des actions des communautés rurales, des sous préfectures, des préfectures, des régions du pouvoir central dans le domaine de la fourniture d’eau, des soins de santé primaires, de l’éducation, l’état civil et la sécurité des biens et des personnes ;
MM les représentants des ONG et de la communauté internationale, la cérémonie de ce jour qui nous réunit dans cette ville frontalière de Rosso Sénégal est aussi le fruit d’un travail inlassable de coordination et de concertation réalisé par les organisations et associations des réfugiés se trouvant dans la vallée du fleuve ; ce projet de rapatriement, dont la première pierre a été posée le 12 novembre à Nouakchott, a permis de renforcer les liens d’amitié et de solidarité séculaires entre les peuples et les états du Sénégal et de la Mauritanie ; c’est avec cette note d’optimisme et d’espoir que nous assistons en ce jour mémorable du 29 janvier 2008 au départ du premier convoi de rapatriés qui ont décidé de retourner librement dans leurs villages d’origine.
Mesdames, messieurs, je vous remercie’.
Francis Kpatindé, porte parole HCR
‘En principe les gens sont libres de retourner ou non : le rapatriement est volontaire ; ceux qui ont choisi de rentrer sont au nombre de 103 ; au départ ils étaient 118 puis 114 ; après on a parlé de 94 mais hier nuit une famille s’est enregistrée.
Ce premier contingent vient de deux sites : Dagana et Thiabakh dans la périphérie de Richard Toll ; ils retournent essentiellement à Rosso, au Pk 6 et à Médina Salam.
L’ambiance était émouvante : la joie de rentrer, la tristesse de quitter un lieu où on a longtemps vécu…Ils ont égorgé des moutons ; il y avait SE l’ambassadeur de la Mauritanie au Sénégal qui était venu les voir ; les femmes étaient parées de leurs plus beaux boubous et maquillées pour la circonstance…’
Barry Ousmane, coordinateur des associations de réfugiés
‘Il s’agit là d’un retour test ; notre délégation les accompagne jusqu’à la berge puis on retourne. Après 18 ans d’attente nous voyons aujourd’hui l’aboutissement de notre combat. Nous sommes satisfaits ; il est très tôt pour dire que les engagements ont été respectés ; des structures qui devraient être mises en place pour l’évaluation ne le sont pas mais la volonté y est ; nous sommes contents de retourner ; nous remercions les sénégalais qui ont été très solidaires avec nous depuis plus de 18 ans ; nous avons toujours souhaité rentrer dans la dignité et retrouver tous nos biens ; c’est cet espoir qui nous rassure de rentrer ; Jusqu’à présent le gouvernement a tenu ses promesses et nous y croyons.’
Encadré : Coulisses
Visites
Les rapatriés du Pk 6 ont reçu mercredi 30 janvier dans l’après midi la visite du fils du président de la République. Il est entré dans les tentes et s’est rendu compte lui-même que la chaleur était insupportable à l’intérieur dès que le soleil était haut. Il a promis que des solutions seront trouvées pour améliorer la situation des rapatriés. Le fils du président a offert un téléphone à Aliou Moussa Sow (un Nokia 1110 avec l’effigie de Sidi Ould Cheikh Abdallahi sur le couvercle).
Selon une source digne de foi le fils du président était accompagné de membres d’une Ong américaine, il est venu constater lui-même les conditions dans lesquelles vivent les rapatriés. Le matin du 30 janvier, les rapatriés du Pk 6 avaient également reçu la visite du préfet Sidi Sow accompagné du commandant de brigade de la gendarmerie.
Déception
Contrairement aux rapatriés du Pk 6, ceux de Demal Deuk et de Tulel Jeeri n’ont pas reçu la visite des autorités administratives. Ils sont plutôt frustrés par cette situation. Ils s’attendaient au moins à voir un représentant de l’administration pour poser leurs problèmes. Peut-être que les autorités sont un peu prises et qu’elles voudront bien se rendre très prochainement sur les différents sites.
Gazra
Une des familles installées à Demal Deuk a eu la surprise de voir son terrain squatté. Le squatteur a prétendu avoir acheté le terrain avec un autre. Finalement le hakem a fait installé la tente donnée par le HCR dans la cour. Selon le rapatrié que nous avons interrogé, le squatteur constatant le fait est parti à la recherche de celui qui lui avait vendu le terrain. Il n’est pas encore revenu sur les lieux.
Absence remarquée
Lorsque le maire de Rosso a été annoncé, un rapatrié a dit ‘C’est Fassa qui va parler’. Il savait qui était le maire de sa commune. Quand on lui a dit que c’était le maire adjoint Sidi Ould Messoud qui prenait la parole, il a demandé comment le maire avait-il pu s’absenter en pareilles circonstances. Il ne savait pas que le maire était quelque part en Europe et que l’adjoint n’a même pas pu avoir l’écharpe. C’est lorsque Sidi Ould Messoud avait demandé au secrétaire général d’appeler le maire pour lui demander où était l’écharpe qu’il a appris que la ligne de la commune était suspendue.
ALPD partenaire du HCR
L’ALPD est l’association pour la lutte contre pauvreté et le sous développement. C’est une ONG à vocation nationale qui travaille dans le cadre de la lutte contrée la pauvreté, pour un projet qui vise l’éradication de la pauvreté. D’autre part l’ALPD a un volet qui concerne la protection des droits de l’homme. Dans ce cadre, nous travaillons avec les agences des Nations Unies concernées ; par exemple nous sommes l’ONG qui prend en charge l’accueil et l’enregistrement des demandeurs d’asile en Mauritanie. Nous essayons d’assurer leur protection, de défendre leurs droits et de les assister.
Nous travaillons aussi avec la FAO avec un appui aux coopératives maraîchères, aux agriculteurs. Nous avons mené plusieurs campagnes de sensibilisation sur les dangers de fléaux comme le Sida, le paludisme, etc. Avec l’invasion acridienne de 2004 il y a eu 1 million de litres de pesticide pulvérisés en Mauritanie. En raison des dangers consécutifs à la réutilisation par les populations des emballages de pesticide vides, nous avons mené une vaste campagne surtout dans les zones où il y avait eu des pulvérisations. Cette campagne auprès des autorités, des élus et des populations a donné des résultats satisfaisants.
L’ALPD est le partenaire opérationnel du HCR. A ce titre nous sommes concernés par l’opération de rapatriement des mauritaniens qui a commencé aujourd’hui. Nous sommes chargés de gérer toute la logistique : accueillir les rapatriés, les assister, les transporter jusqu’aux sites C’est une première tache que nous assurons.
Ensuite quand les rapatriés sont dans les sites de retour c’est-à-dire dans leurs villages nous avons des actions étalées sur trois périodes : des actions immédiates ; cela consiste à distribuer des produits non alimentaires comme le matériel domestique (cuisinières, nattes en plastiques, des couvertures, des draps, des seaux, des bouilloires, des tentes, lampes, etc.) ; cette première étape se fait en une semaine au plus ; pour ce premier contingent c’est déjà fait ; la deuxième action est une action à court terme qui doit durer un mois ; elle consiste à distribuer le matériel de construction ( ciment, fer, portes et fenêtres, etc. ) ; la troisième action est à moyen terme et se déroule en trois mois ; elle se fait en collaboration avec les autorités elle consiste à mettre en place des infrastructures sociales des écoles, des postes de santé, des puits cimentés, etc.
Pour le contingent qui vient d’arriver nous avons donné des enveloppes (3500 UM par personne) et des moutons pour les différents sites afin de leur permettre de se prendre en charge pour leurs premiers jours en Mauritanie.
Encadré : La position de l’opposition
Dans un communiqué daté du 28 janvier, différents partis de l’opposition (AJD-MR, Hatem, Tawassoul, RFD, UFP) annoncent l’arrivée d’une délégation pour accueillir la première vague de rapatriés. Le communiqué précise que ‘cet événement majeur de l’histoire de notre pays était très attendu’ en soulignant que le ‘retour des déportés est une question essentielle pour la consolidation de l’unité nationale’.
Ces partis de l’opposition invitent la population à accueillir chaleureusement les braves compatriotes qui ont décidé de rentrer après ce long exil forcé.’ Le communiqué précise que ce retour est l’aboutissement d’une longue lutte pour un retour digne et organisé. L’opposition se félicite que cette position ‘naguère difficile à tenir’ sont aujourd’hui ‘communément admise’ et assurent les victimes de la continuité du combat pour appuyer leur revendication.
Le REVE 89/91 (Regroupement des Victimes des Evénements 89/91) a publié le 22 janvier une déclaration dans laquelle il précise qu’aucun ‘règlement juste, équitable, transparent et durable du problème ne peut se faire sans l’implication directe des victimes rentrées volontairement au pays …’
Le REVE 89/91rappelle les démarches infructueuses entreprises par l’ARMS au cours de missions en 92, 95 et 96 auprès des autorités de Nouakchott et la campagne d’explication dans tous les camps pour ‘l’auto rapatriement’ après le désengagement du HCR de l’assistance aux réfugiés en décembre 1995.
Le REVE 89-91 entend être impliqué dans le processus du règlement définitif du dossier des déportés réfugiés et exprime sa satisfaction sur la volonté politique du président de la République et fait part de sa volonté de mettre son expérience au service des autorités.