Douane/militaires : Manque de confiance ou abus de pouvoir
Depuis quelques temps, au débarcadère, une attention particulière attire les responsables du poste de la douane. Deux semaines après la saisie des millions de f CFA, c’est au tour d’un camion frigo sous plomb, en provenance du Sénégal, rempli de poissons frais qui fait l’objet d’un litige. Cette quantité de poissons devrait être acheminée au Portugal via Nouadhibou. Ce produit en transit sur le sol national devait être escorté par la douane, malheureusement le camion frigo est intercepté par des militaires avant d’arriver à destination.
Depuis c’est la confusion. Selon une source, Une plainte est déposée à Bruxelles par le propriétaire du camion frigo contre la douane.
Vendredi, 30 janvier2009, après la deuxième rotation du bac, un camion frigo s’est retrouvé dans l’enceinte du débarcadère. La marchandise devrait être contrôlée par la douane mais le camion frigo était sous plomb. Selon un des responsable de ce poste douanier, il est recommandé dans ces conditions de vérifier la procédure administrative des papiers du véhicule et ceux de la marchandise car le produit ne fait que transiter par la Mauritanie. Ce que fut fait. Ainsi, le chef de poste était tenu d’appliquer la réglementation à temps surtout qu’on etait en week end et que le produit était périssable. Ainsi le camion fut sous la surveillance d’un douanier jusqu’ à destination (Nouadhibou). Coup du sort, en route pour Nouadhibou, le camion fut intercepté par des militaires qui ont exigé le contrôle de la marchandise à la base marine. Le douanier informa son chef de la situation et ce dernier ne manqua pas de lui donner des instructions tout en respectant la décision des milit
aires. Depuis le camion était entre les mains des militaires. Selon une source le plomb a été enlevé et le contenu (du poisson) visité. Sur quel ordre les militaires ont-ils agit ? Ont-ils le droit de briser le plomb pour contrôler cette marchandise ? La quantité et la qualité de cette marchandise sont-elles restées intactes après le contrôle des militaires ?
Suite à cette interférence des militaires, un léger retard a occasionné l’acheminement de la marchandise. A qui la faute ?
Le responsable de cette marchandise a protesté auprès de la douane de Rosso les accusant d’être responsable de cette situation. Aux dernières nouvelles, un émissaire du propriétaire serait à Bruxelles pour déposer une plainte contre cet agissement des autorités mauritaniennes. Notons que la valeur de la marchandise est estimée à des centaines de millions d’ouguiya selon une source. Quel serait le sort du flair des militaires ?
Actuellement une enquête dirigée par Ahmed ould Moctar ould Seid inspecteur de la douane est en cours afin de dégager toutes les responsabilités.
Rosso : Les enseignants crient leurs ras le bol
Ce jeudi 25 février l’inspection départementale de Rosso a été envahie par une centaine d’instituteurs en colère. Motif de cette ire : les agissements peu pédagogiques pour ne pas dire anti du nouveau IDEN, Baba Ould Mohamed El Hady, et surtout sa volonté d’imposer 30heures. Apres s’être concertés plusieurs fois, les enseignants voyant que la direction ne montrait aucun signe de flexibilité ont décidé de passer à l’action. Le mot d’ordre était de se retrouver à l’inspection à 12h30 ce jour là. Informé de leur présence l’IDEN les reçoit dans la salle de réunion. Ses premiers mots furent d’exprimer sa joie de voir les enseignants venir pour discuter car le linge sale se lave en famille. Après cet intermède destiné à faire baisser la tension, la parole est aux enseignants. Les intervenants ne sont pas allés du revers de la cuillère ils ont souligné l’iniquité de la mesure des 30heures. Sur les six moughatas que compte la wilaya pourquoi seulement Rosso est visée ? Et sur le plan national pourquoi le Trarza uniquement ?En outre les enseignants ont mis en exergue que dans le processus d’amélioration du système éducatif qu’ils sont des partenaires et qu’ils doivent être associés à toutes initiative visant à apporter un correctif à leur travail. Par ailleurs il est préférable de mettre l’accent sur la qualité de l’enseignement plutôt que sur la quantité.
D’autres ont tiré sur l’IDEN a boulets rouge lui reprochant son mépris pour les enseignants et surtout son omniprésence dans les écoles se substituant aux directeurs et aux inspecteurs. :
« à ce qu’il nous semble l’inspecteur ne prend pas en compte les contraintes sociales qui pèsent sur nous, nous sommes des pères et des mères de famille quand on nous demande de rester à l’école même si on a pas cours c’est absurde. D’ailleurs quel est l’objectif visé à travers cette mesure quelle incidence positive a-t-elle sur le travail »
Apres le tour de table l’IDEN qui notait toutes les interventions prit la parole : il se lança dans une long discours pour expliquer les raisons de l’application des 30 heures.
« Cette mesure fait suite à un déficit d’enseignants dans certains moughatas(R’KIZ 53, Keur Massene25 et dans la Chemama une dizaine) et pour un besoin de rééquilibrage nous avons décidé d’appliquer cette mesure pour résorber ce déficit. La mesure
n’est pas seulement pour Rosso car le DREN a demandé aux IDEN de tous les moughatas de l’appliquer. Par ailleurs il est loisible à l’administration de redéployer son personnel en fonction du besoin de l’heure. »
Il dira que son objectif n’est pas de rendre la vie dure aux enseignants en classe mais de tout faire pour améliorer leur condition de travail, ensuite il a promis de transmettre toutes les doléances à qui de droit. Voyant que les enseignants n’était pas du tout convaincu et l’invectivait de plus belle il leur proposa de constituer une commission de sages qui mènerons les discussion avec lui. Un niet catégorique lui est opposé. Chacun partie campait sur ses positions c’était un dialogue de sourd. Finalement l’IDEN se retire et laisse les enseignants à leurs conciliabules voyant que la situation est bloquée ses collaborateurs jouent aux bons offices. Finalement tout le monde revient à la table de négociation vers
16h. l’IDEN accepte de revoir sa copie et propose une solution qui consiste à revenir à la situation d’avant son arrivée et il passera dans chaque école pour tenir une réunion avec le personnel et voir ensemble les problèmes qui se posent et élaborer des pistes de solutions.
Les enseignants acceptent et la crise est désamorcée certes mais pour combien de temps ?
Le malheur de nos administrateurs est que certains des qu’ils sont à un poste de responsabilité se comportent comme s’ils étaient en terres conquises or des tels comportements ne manquent pas d’entraîner des réactions à effet de boomerang.