Michel Reveyrand-De Menthon : Représentant spécial de l’Union européenne (UE) pour la région du Sahel Michel Reveyrand-De Menthon : Représentant spécial de l’Union européenne (UE) pour la région du Sahel
Quel est l’objectif de cette visite en quelques mots ?
Michel Reveyrand-De Menthon : J ’ai été nommé il y a peu de temps, représentant spécial de l’UE pour la région sahélienne pour aider l’UE à mieux travailler à avoir plus de projets plus d’idées et être plus efficace sur l’ensemble de la région.
Je fais aujourd’hui mon premier voyage en Mauritanie dans le cadre de ces fonctions ; j’étais à Nouakchott, maintenant je vais me rendre au Sénégal et c’est l’occasion de passer par Rosso et de visiter ce projet qui est un bon projet ; tous les acteurs sont très satisfaits…
…les policiers, les douaniers, l’administration mauritaniennes et de l’autre côté l’administration sénégalaise puisque c’est un projet commun aux deux pays dans un domaine important, celui de la sécurité de la population , ce qui est un sujet d’intérêt commun, une démarche d’intérêt commun pour laquelle on essaie d’aller plus loin, d’être plus efficace.
Quelles sont les dernières mesures prises par l’UE pour limiter l’émigration clandestine ?
M. R.D.M : D’abord ce ne sont pas des moyens fournis par l’UE, ce sont des dispositifs mis en place par les états concernés, le Sénégal et la Mauritanie pour faire en sorte que les règles soient respectés, pour faire en sorte que le droit des administrations, le droit des différents pays soit respecté.
Le contrôle des migrations concerne beaucoup de choses ; la base c’est ‘état civil : il faut que tout le monde ait un état-civil , il faut que tout le monde ait des pièces d’identité légales et la lutte contre la fraude des documents il faut que les force de sécurité travaillent conjointement de part et d’autre de la frontière pour que cette légalité des déplacement soit à la fois contrôlée mais aussi comprise des populations.
Tout ça a pour objectif l’intérêt des populations on parlait tout à l’heure des mouvements des enfants qui i passent d’un pays à l’autre, il y a hélas des trafics d’enfants manipulés et envoyés quelques fois loin de leur domicile et tout ça c’est une situation à laquelle on veut remédier parce qu’en fin de compte c’est le droit des hommes et des femmes ; le droit des enfants qui se trouve mis en cause et bafoué.
Il faut bien contrôler les allées et venues des hommes et des femmes car cela s’accompagne souvent de comportements illégaux et c’est cet ensemble de phénomènes qu’il faut régler; quand tout le monde apprend à respecter les règles du droit tout va mieux, c’est plus facile et la vie en commun devient beaucoup plus simple.
Cela vous fait quel effet de voir le contrôle strict entre deux pays aussi proches que le Sénégal et la Mauritanie alors que vous venez d’un espace autrement plus vaste où les personnes circulent beaucoup plus librement ?
M. R.D.M : Les espaces sont différents et c’est le rôle des états, c’est le rôle de la coopération internationale d’arriver pays par pays, espace par espace à trouver les réponses efficaces qui tiennent compte des habitudes des populations, des tempéraments, des modes de vie mais aussi des engagements internationaux ;
je crois que la région sahélienne au sens large, la région Sahara-Sahel c’est évidemment une région très particulière puisqu’il y a des espaces très différents mais il faut que les acteurs publics arrivent à s’adapter aux différentes situations ; il y a des endroits où c’est plus simple puisque les concentration de population sont plus importantes, les voies de communications mieux structurées …
…ici c’est un bon exemple : il y a des relations historiques des commerçants, des hommes des femmes qui circulent entre le Sénégal et la Mauritanie pour de nombreuses raisons : il faut le respect de la vie privée des gens et permettre la libre circulation des personnes mais en même temps il faut que cela se fasse dans la cohérence et dans la légalité.