Rosso : Campagne avant l’heure
Aziz n’a pas attendu le lancement officiel de la campagne pour ratisser le terrain ; déjà ses ministres sillonnent le pays pour des missions qui ne sont que de façade.
Le ministre de la pêche et de l’économie maritime était à Rosso hier en compagnie d’une forte délégation. Officiellement il est venu pour s’enquérir des problèmes de l’enrôlement.
Il a tenu une réunion avec les populations à la maison de la femme, en présence des autorités administratives et sécuritaires de la wilaya. Le leitmotiv de toutes les interventions était le paiement de mille ouguiya pour récupérer la nouvelle pièce d’identité. Une vieille dame vendeuse de cure dent a dit qu’elle est incapable de récupérer sa pièce car les revenus journaliers ne couvrent même pas les besoins alimentaires de sa famille. D’autres ont évoqués le problème de la justice car souvent pour certains papiers ( certificats de décès, mariages etc…) l’état civil les renvoie au tribunal et là c’est un véritable parcours du combattant on a l’impression qu’il y’a une volonté délibérée de blocage . ou c’est le procureur qui n’est pas là, pendant l’hivernage le tribunal fonctionne par intermittence, ou c’est le juge. Ce qui est sûr pour faire signer le moindre papier il faut s’armer de beaucoup de patience.
Malheureusement cet état de fait est récurrent à Rosso, et d’ailleurs un des intervenants le soulignera, je le cite « on dirait que dans ce pays il n y a pas une administration centrale , ce qu’on nous dit est impossible à Rosso on l’obtient à Atar, et ce qui n’est pas valable a Kaédi est validé à Zouerate »
Mais le ministre a manqué de décence , alors que l’intervenant posait le problème il est sorti pour répondre au téléphone sans s’excuser au préalable ; a son retour il était en discussion avec le wali alors que l’on posait le cas d’une femme qui à décédé suite à un accouchement ; cette attitude desinvolte prouve si besoin était que nos gouvernants se soucient peu des problèmes du mauritanien lambda mais qu’ils sont là pour faire réélire le Boss et tout le reste n’est que de la poudre aux yeux. N’empêche façonné par vingt ans de suivisme aveugle il n’est pas facile de se départir de certaine attitude nocive. La plupart des intervenants (rescapés du PRDS, jeunes en quête de promotion, fossiles politiques) ne cessaient de faire les louanges du Président et de son gouvernement, certains sont allés jusqu’ à dire que la Mauritanie n’a existé qu’avec Aziz et avant lui c’était le néant. Comme au temps de Maouiya on applaudis à l’évocation du nom du président on lance des youyous et les plus zélés vont jusqu’à crier « Nasssara hou Allahou ».
Il faut reconnaitre qu’à l’actif du président un bilan acceptable que même ses irréductibles adversaires lui concèdent mais est ce une raison de l’ériger en demi dieu ?
Rosso : Journée de concertation autour du ballon rond
Dans le cadre des nouvelles orientations pour réorganiser et développer le football au Trarza, la ligue régionale a organisé le samedi 21 Septembre dans les locaux de la maison des jeunes une grande journée de concertation.
Depuis son élection le 27 aout dernier, Sidi Bouya et son staff mettent tout en œuvre pour sortir le football Rossossois de sa léthargie ; et pour ce faire il a annoncé la couleur le jour de son élection, il tend la main à tous et que c’est un chantier titanesque qui l’attend.
C’est pourquoi lors de cette journée tous les acteurs de la discipline et tous ceux qui de près ou de loin ont à faire avec le foot étaient là. Dans son discours d’ouverture Sidi Bouya a présenté son plan d’action et les objectifs que s’est fixé la ligue pour la saison 2013-2014.
Les différents intervenants ont mis l’accent sur le fait que le football à Rosso est malade de ses dirigeants. Les anciens entraineurs, joueurs et encadreurs, qui ont fait les beaux jours du football Rossossois et qui l’ont porté au sommet n’avaient comme moyens que leur motivation.
A cette époque la fédération ne recevait aucune subvention et on se débrouillait avec les moyens de bord et pourtant Rosso était la référence.
Aujourd’hui que les moyens sont disponibilisés (même s’il faut il est vrai relativiser) Rosso est à la traine pourquoi ? et pourtant les compétences bref les ressources humaines (entraineurs, encadreurs joueurs) même si les infrastructures n’y sont pas.
Le fait est que le sport roi est fortement politisé au point que les dissensions politiques rejaillissent sur le plan sportif.
Un appel solennel a été lancé pour que les différents protagonistes fassent preuve de dépassement et fassent taire leur ego et que tout le monde mette la main à la pâte pour sortir le sport du gouffre.
Dans ce sens une commission de sage a été créée pour faire un travail en amont, ce travail sera restitué à l’assemblée lors d’une prochaine séance pour amélioration
Contentieux autour de la carrière à Dieuk
Une réunion houleuse s’est tenue dans le bureau du maire étaient présents les représentants de la société espagnole « CARIJA » chargée de la réfection du tronçon Rosso-Boumbry, Fatah Gaye, ancien député , conseiller municipal et cadre du village de Dieuk, Mohamed Abderrahmane Haidara chef de service régionale du ministère de l’équipement, du DIRCAB du maire El hadj Mbodj, du secrétaire général de la commune Cheikh Ould Sehle.
Le maire, ouvrant la réunion a souhaité la bienvenue à ses hôtes et leur a souhaité bon séjour dans le pays et dans la commune. Apres les préambules on est entré dans le vif du sujet, qui portait sur l’exploitation d’une carrière à cinq cents mètres du village de Dieuk ; le maire a laissé entendre qu’il a été saisi par les villageois qui étaient très remonté et qui prévoyaient même un sit in dans la carrière pour montrer leur mécontentement il leur a demandé de surseoir à cela.
Prenant la parole Fatah Gueye s’est dit très surpris que l’on vienne exploiter une carrière dans l’espace vital d’une collectivité sans que cette dernière en soit avisée pire même la commune n’a pas été informée alors que c’est sur son territoire. au nom de la collectivité il a transmis au maire et à l’assemblée l’indignation des habitants et leur ferme détermination de ne pas se laisser faire.
Le chef de service régionale du ministère de l’équipement lui dira que l’utilisation des matériaux pose toujours des problèmes avec les collectivités, c’est pourquoi avant après identification du site ils ont saisi le wali qui a constitué une commission et c’est avec l’aval de cette commission que l’exploitation de la carrière a démarré. Mais la faille dans son raisonnement est que la commune a été royalement ignoré dans la démarche ce qui ne manquera pas de relever le Dircab du maire, qui au passage rappellera que toute exploitation sur le territoire communal est passible de taxes ; à titre d’exemple le camion qui prennent le sable payent une taxe de cinq cent ouguiya . bref chacun campait sur ses positions et argumentait avec force, l’ambiance devenait électrique. Alors le maire reprenant la parole essaie d’arrondir les angles en proposant de voir dans la mesure du possible comment dédommager la collectivité. Des pistes de solutions ont été retenues et apres la reunion , les belligerants se sont rendus sur le terrain. Là un lac géant était là( voir photos) et les habitants du village sur place nous ont confié leur crainte car les espagnols , les chinois avait eux aussi laissé une carriere derriere eux qui pendant l’hivernage s’est remplie d’eau dans lequel deux enfants se sont noyés. Interpelés à ce sujet le chef de service régional du ministère de l’équipement a dit qu’un gardien a été recruté pour prévenir ce genre d’accident