Archive pour octobre, 2013

vacciner c’est sauver des vies

Depuis l’incident de Rkiz ou deux enfants ont perdu la vie, et la mediatisation à outrance de cette affaire, le taux de couverture vaccinale dans cette zone est en  regression. En effet dans ce milieu essentiellement rurale le vaccin est bien mortel autant ne pas exposer ses enfants. Alors que le risque réside dans le fait de ne pas les vacciner. et face a cette situation de blocage les autorités sanitaires ont pris l’initiative de s’appuyer sur la presse via le réseau ds journalistes amis de la vaccination ( REJAV).

Dans ce cadre un atelier a été organisé a Rosso le 27 et 28 octobre dans les locaux de l’hopital regional de Rosso au profit d’une dizaine de journalistes de

Meurtre de Kadji TOURE : colère…

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Le martyr enduré par la petite ( 6 ans!) Kadji TOUREvient, encore une fois, nous rappeler la part sombre de l’humanité, dans toute sa dimension cruelle. Violée, assassinée, son corps abandonné…

Il émeut profondément, encore plus que d’autres viols et meurtres. Il émeut en cela qu’il renvoie chacun d’entre nous à ses propres peurs, ses propres perceptions. Tout le monde, dans cette barbarie, s’identifie à la victime et aux parents de la victime : parents, oncles, frères, grands parents…Chacun y perçoit l’horreur absolue des faits et imagine ses propres enfants. Tout le monde ressent alors cette peur inconsciente des dangers que courent nos enfants, livrés à la merci de prédateurs sexuels.

Ceux là sont partout : à la plage où ils peuvent « mater » les jeunes enfants, devant les écoles, dans nos familles parfois, dans nos quartiers.

Chacun d’entre nous peut « vivre » la calvaire de Kadji, l’horreur, la douleur, la terreur, les déchirures, la pénétration forcée, l’agonie, l’incompréhension qu’a du ressentir cette malheureuse enfant soumise à la barbarie primaire, première : la violence à l’encontre d’une petite fille.

Et, par delà cette petite fille, la barbarie exercée à l’encontre des êtres considérés comme plus fragiles, à savoir, nous les femmes.

Le meurtre atroce de Kadji n’est qu’un meurtre de plus, à ajouter à la longue liste des meurtres et/ou viol envers des femmes.

Chacun d’entre nous se dit «  et si ça avait été ma fille? », ou « mon fils » car, notre pays étant semblable aux autres, de nombreux petits garçons sont victimes de viols aussi.

Il a fallu longtemps à la société mauritanienne pour s’émouvoir des violences sexuelles et des meurtres.

Le meurtre qui a réveillé les consciences fut celui de Penda SOGUE, les mauritaniens « découvrant » que la violence pure, absolue, existe chez nous. Là aussi le fait que la jeune femme assassinée était enceinte n’a pas été étranger à l’émotion et à l’empathie.

Et à la colère…. Colère et incompréhension. Colère et exigence de justice, de protection des citoyens et, parmi les citoyens, des plus faibles et vulnérables d’entre eux, les enfants.

Et à l’exigence de réponses de la part des autorités publiques…

je ne le répéterai jamais assez : malgré les apparences, ces violences ont toujours existé. Faire croire que la pédophilie n’existait pas avant est le meilleur moyen de biaiser des tentatives de réponses et de réactions juridiques de lutte contre ce fléau. La pédophilie fut un fait, « maquillé » sous des couleurs religieuses : les mariages précoces en sont un exemple… Mais que des gamines de 12 ans parfois, aient été mariées à des hommes murs n’émouvaient pas jusqu’à une période récente. Et ces mariages précoces ont encore leurs défenseurs….

Pendant des décennies nous avons tous entendu ces histoires de maîtres coraniques pratiquant des attouchements sexuels sur certains de leurs élèves….

Pendant des décennies la justice a ergoté sur le terme de viol, confondant Zina et pratique criminelle. Je suis d’une génération où la société blamait la femme violée au motif que «  si elle a été violée, c’est qu’elle l’a cherché », argument tueur et pervers qui faisaient des bourreaux des quasi victimes et des victimes des accusées. Pendant des decennies la justice n’a pas condamné assez durement les violeurs, laissant se développer ainsi un « permis de violer », un sentiment d’impunité chez les prédateurs sexuels. Confits que nous sommes entre religion, interprétation, pratiques sociales, « coutumes », nos autorités ont fait le grand écart, ergotant à l’infini : comment pouvaient elles, alors, faire la différence entre « viol sur petite fille mariée légalement » et viol sur une femme quelconque? Perclus de contradictions, reflets de nos sociétés, et d’hypocrisie nos législateurs ont édicté des textes de lois qu’ils n’ont pas appliqué. Ménageant ainsi la chèvre et le chou entre la Loi et les autorités religieuses, entre la Loi et les pratiques sociétales….

Et, au mlieu, les violeurs s’en sortaient quasiment toujours. S’en sortent quasiment toujours, parfois sur pressions et manoeuvres de sa famille…

L’arsenal juridique existe. La Loi prévoit des sanctions extrêmement dures envers les violeurs.

A la justice d’appliquer ces lois.

Sinon que restera t’il du martyr de Kadji, à part une vague d’indignation qui retombera dans quelques semaines, une actualité macabre en chassant une autre?

Que restera t’il de cette petite fille qui a eu le malheur de croiser la route d’un prédateur?

Que restera t’il du souvenir des dizaines de femmes ou de petites filles qui ont été violées avant elle?

Mariem mint DERWICH

Pour Kassataya le 29/10/2013
source Kassataya

le Hakem de Rosso taxé de racisme

Le nouveau wali du trarza , dans le but de rapprocher les administrés de l’administration a organisé une reunion a la maison de la femme de Rosso. la population a répondu present et a sans detour posé les problemes auxquels ils sont confrontés. En tête l’enrôlement et les tractations administratives qui font que beaucoup de personnes n’arrivent pas à se recenser. Et à ce sujet un vibrant hommage a été rendu au wali sortant et actuel ministre de l’intérieur et de la décentralisation , pour son objectivité son sens de l’état et surtout son équité les citoyens étaient tous égaux pour lui. et a propos de traitement des citoyens certains intervenants ont denoncés les pratiques ségrégationnistes voire racistes du Hakem qui refuse de signer tout extrait dont le nom est a connotation négro africain. En effet depuis son installation le hakem trouve toujours un subterfuge pour recaler certains papiers. La preuve un jeune ayant tenté tout n a pas reussi a faire  signer ses papiers a fini par se rabattre sur un ami qui a un parent hakem quelque part  dans l’est du pays; ce dernier a appelé le hakem de Rosso pour que la situation se décante. Ces pratiques d’un autre age doivent être bannie de notre administration ? et les fauteurs doivent être relevés immédiatement. Comment un administrateur de surcroit un Hakem peut il nier la multi-ethnicité de la Mauritanie tout ce qui n’est pas Ould ou Mint prete  confusion?

l’autre sujet récurrent ausi fut celui du retrait de la carte d’identité beaucoup d intervenants ont affirmé que le paiement de mille ouguiya pour le retrait de la carte a ouvert la porte à l’achat des voix. En effet des sommes importantes sont decaissées par les differents protagonistes pour engranger le maximum d’electeurs.

Enfin certains parents se sont plaints des heures impossiblesimposées aux collegiens et aux et ceci faute de classes. le college dont la refection était prevue depuis le mois de juin et d’ailleurs certains eleves du college ont composé par anticipation par rapport au calendrier fixé par le ministere mais rien n a été fait. Et aujourd’hui c est les parents d ‘eleves qui sont face a une situation ingerable

 

 

 

 

reaction sur CRIDEM d’un lecteur sur l article Élections municipale à Rosso : Dieuk et Breun exclus de la liste UPR

09/10/2013 13:46

Ne vous en faite pas M. Fatah Gaye, l’électoral Ouolof jouera la dernière carte des élections municipales, d’ailleurs selon la forme avec la qu’elles les implantations de l’UPR ont été opérées à Rosso, ils sont fortement confronté à la récolte des erreurs commises sur le cas de certains leaders et autres sensibilités politiques ouolofs de Rosso. Nous avions bien suivi le cas du Maire de Rosso qui inévitablement a était écarté des jeux depuis les implantations.

Le cas de cheikh O/ Maouloud en était un autres. Alors, il fallait liquider les autres comme vous Fatah et autres. Tous ceux-ci orchestrés par un seul individu qui veut arracher la commune en calculant l’étape sénatoriale, par tous les moyens. (Mohcen Elhadj). Seulement, il faut bien arrêter d’être victimes de ces faux calculs visant à affaiblir nos valeurs communautaires.

En réalité l’électorat Ouolofs qui se trouve être très importante pour les élections Municipales doit sanctionner de l’UPR à Rosso. De cette manière, tous les villages et leaders politiques ouolofs regarderons en face l’intérêt de notre commune comme toutes autres. Le non reconduction du professeur Fassa et d’autres leaders de Rosso de la liste communale ne sera pas digéré facilement.

A propos de cette même liste, nous n’avons pas vu M. Mame Djiby un grand acteur politique très engagé dans l’intérêt de Rosso et pour la réussite de l’upr : Habib gueye, tifakha tous ont été écartés de cette liste.

Compte tenu de la liste communale, d’ailleurs très décevante, car cette liste montre directement l’échec de l’upr à Rosso. Tout a été fait et dit par le parti au pouvoir pour imposer aux Rossossois la candidature de Bombe O/ Daramane comme tête de liste, auquel son comportement de tous les temps en tant que Ministre était caduc en terme d’approche envers les Rossossois. Il est domicilié à Tiguinte au lieu de Rosso, voyez –vs chère population de Rosso ?

Si aujourd’hui ce dernier était acidulé par le fauteuil du Maire, il aurait du parfaire une bonne approche vis-à-vis des Rossossois, mais c’est vraiment dommage et trop tard. Donc on peut noter que celui-ci est un candidat imposé aux Rossossois au détriment de ceux qui l’on toujours mériter. Dans cette optique, la communauté Ouolof, particulièrement les leaders au sein de l’upr, ont été vainement courtisés pour être les victimes de leurs propres les éloignements.

Il reste alors la dernière carte des ouolofs et autres leaders très frustrés qui de tous les temps représente un électorat important, afin de mettre l’upr devant le fait accompli.

Cette candidature « indécente  » de Bombe O/ Dramane contre le Professeur Fassa ou même d’autres acteurs risque fort bien de faire chavirer le bateau de l’UPR. Devant l’échec des détours, artifices démocratiques et machinations, il n’y a plus que l’intimidation

C’est ainsi que ce que tout le monde redoutait arriva : Les cadres politiques Rossossois ont tort, pour se laisser traiter comme des incapables, ils seront toujours là pour défendre un système qui ne dit pas son nom et à confondre les marchands de guerre, mais les autres parti de l’opposition vivants pourront au moins tirer la leçon et refuser à l’avenir de servir autrement les opportunités de la commune de Rosso en concrétisant des électorats surs et avérés.

Nos leaders qui se sont aventuré de cette pratique de division pour mieux régner se sont cassé les dents aujourd’hui et de cette manière les seules victimes sont les nouvelles générations.

Benji Noura

source Cridem

Ceci est un commentaire d’un lecteur de Cridem mais il est tellement d’actualité que je n ai pas résisté

 

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Début d’exécution des travaux du projet d’adduction d’eau a Chegara

R’gheywat est une localité située à l’est de Rosso, mais malgré sa proximité de la capitale régionale et chef-lieu de la commune cette localité  depuis  des années  remue ciel et terre pour avoir accès à l’eau potable.  Pour qui connait la localité avoir de l’eau potable relève du miracle. En effet la population utilise l’eau  du bras du fleuve situé a deux kilomètres du villages, et pendant l’hivernage l’accès au bras étant impossible elle est réduite à se rabattre sur les canaux d’irrigation des périmètres agricoles qui bordent le villages et cela avec tous les dangers que cela comporte.

Aujourd’hui cette population pousse un ouf de soulagement car le rêve devient réalité grâce à la coopération décentralisée de la commune de Rosso.

En effet  le début d’exécution  des  travaux  a été lancé par le maire accompagné d’une forte délégation le samedi 5 octobre. A l’accueil les populations des trois agglomérations concernés par ce projet R’gheywat, Chegara et Rabbani. Le maire et son staff ont expliqué à la population l’importance de ce projet et son impact sur les populations en retour les représentants des trois localités ont exprimé toute leur gratitude au maire et l’ont remercié de l’intérêt et de la bienveillance qu’il porte à leur endroit

Le projet comprend une  station de traitement avec un château d’eau d’une capacité de trente mètre cube, un réseau  d’adduction  d’eau potable d’une longueur de huit kilomètres,  il y a aussi la réfection du local technique existant déjà à Chegara, et la réalisation d’une clôture grillagée pour la protection. Deux bornes fontaines sont prévues à R’gheywat et Rabbani (Chegara en possède déjà un) a noter que des branchements sociaux sont prévus a Chegara et R’gheywat.

L’enveloppe financière est évaluée à environ soixante-dix millions d’ouguiya financé par la Facilité Eau (U.E) cofinancé par la commune, SEDIF, APAUS.

Le maitre d’ouvrage délégué est le GRET et l’exécution des travaux est assurée par la SOMIBA.

La fin des travaux est prévue dans quatre  cinq mois.

 

 

Mali : Le corps sans vie du chef de sécurité du général Sanogo retrouve

Mali : Le corps sans vie du chef de sécurité du général Sanogo retrouve dans article line5
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Par Infos du Mali | 10/10/2013 | 11:50:54
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Mali le 10 octobre 2013 – L’indicateur du renouveau – Une semaine après la mutinerie d’ex-éléments de la junte, le corps sans vie du chef de sécurité d’Amadou Haya Sanogo, le lieutenant Dramane Sissoko, a été retrouvé le vendredi 4 octobre 2013, à Kati, non loin du centre de santé de référence de la ville-garnison. Informé 4 jours plus tard, ses parents vont procéder demain vendredi à son inhumation à Banankoroni.

Le vendredi 4 octobre dernier, les habitants de Kati ont fait la découverte macabre du corps sans vie du chef de sécurité du capitaine Amadou Haya Sanogo. Cette découverte est intervenue plusieurs jours après la disparition du lieutenant Dramane Sissoko. A-t-il été exécuté ? Qui en est donc l’auteur ou le commanditaire de sa mise à mort?, telles sont les questions que ses proches et ses camarades se posent.

En tout cas, selon sa famille, le lieutenant Sissoko aurait reçu dans la nuit du vendredi 4 octobre aux environs de 19 heures un appel téléphone qui l’invitant à son poste. En partant, il a informé sa fille. Selon nos sources, l’appel a été fait au nom du général Amadou Haya Sanogo et l’appelant aurait exigé du lieutenant Sissoko de se présenter en tenue de ville. Ce qu’il a fait.

Après deux jours sans nouvelle, sa famille a commencé tout naturellement à chercher ses nouvelles. Après 4 jours de recherche, soit le mardi 8 octobre dernier, sa famille a appris par des individus et sur les antennes d’une radio locale, la présence d’un corps non identifié au centre de santé de référence de Kati.

Selon nos informations, le corps aurait été déposé par un militaire qui a dû se présenter sous une fausse identité et l’aurait également fait enregistrer avec un faux nom.

Qui a donc tué le lieutenant Sissoko, chef de la sécurité d’Amadou Haya Sanogo et pourquoi ? C’est à ces questions que les enquêteurs doivent répondre.

Après l’autopsie en cours du corps, son enterrement aura lieu ce vendredi dans sa famille à Banankoro, après Sénou. D’ores et déjà, plusieurs sources soutiennent que le corps du lieutenant Sissoko portait des traces de cordes au pied comme pour dire qu’il aurait subi de tortures avant d’être exécuté ou laisser mourir.

Markatié Daou

Que faire des mécréants et des déserteurs ?… La doctrine d’Aqmi

La deuxième partie du document retrouvé à Tombouctou par RFI et Libération est composée de deux fatwas. Les fatwas et le document politique de Droukdel pour le nord du Mali, quatre-vingts pages environ, formaient sans doute un livre de bord pour les jihadistes. Les fatwas, émises par le comité de jurisprudence d’Aqmi, portent sur le sort à réserver aux mauvais musulmans et aux déserteurs. Depuis leur arrivée à Tombouctou en avril 2012, les brigades d’Aqmi ont des difficultés à cohabiter avec des communautés peu imprégnées par la doctrine salafiste, et imposent brutalement la charia. Droukdel et le comité de jurisprudence d’Aqmi prônent au contraire la clémence.

Première fatwa : Droukdel en appelle à la doctrine pour justifier la clémence

Dans la première fatwa, les théologiens d’Aqmi mettent en garde contre les excommunications expéditives, et contre les dangers de l’excommunication sans fondement. Il ressort également de cette fatwa que l’excuse pour cause d’ignorance, la contrainte, et l’empêchement, peuvent être retenus dans une large palette de situations. Le conseil de jurisprudence d’Aqmi choisit de clore la fatwa par un appel à la prudence : « Beaucoup pensent que l’on peut faire triompher la vérité par l’extrémisme au point de finir par élargir la sphère de l’excommunication à ceux que ni Allah, ni le prophète ne juge mécréants. Alors il faut observer la plus haute prudence pour ne pas tomber dans l’extrémisme qui nous empêcherait d’accepter la divergence légitime au point de tomber dans l’innovation, l’excommunication et de semer la discorde parmi les musulmans

Cette fatwa a été rédigée en 2010. Elle a été retrouvée trois années plus tard dans des locaux occupés par des jihadistes à Tombouctou, et ce n’est pas anodin, selon Dominique Thomas, spécialiste des mouvements islamistes à l’EHESS. « Des chefs des petites brigades jihadistes durant l’occupation du nord du Mali ont été confrontés à des populations peu imprégnées du salafisme. Certains ont décidé d’appliquer la charia avec brutalité, en partie parce qu’ils ont eux-mêmes une connaissance peu élevée de la charia, d’où l’intérêt de se référer aux recommandations des instances religieuses d’Aqmi », explique le chercheur doctorant.

Cette doctrine vient appuyer le document politique d’Abdelmalek Droukdel sur le Mali. Dans sa feuille de route, le chef d’Aqmi encourage ses hommes à faire des concessions, il vante la vertu de la flexibilité pour associer la population à son projet d’Etat islamique de l’Azawad. C’est pourquoi Droukdel tenait à ce que ses hommes au nord du Mali s’imprègnent des fatwas. « C’était très important en terme d’image, car pour séduire, le comportement des jihadistes devait être en adéquation avec les idées de Droukdel, qui prônait la modération, donc sur le terrain les jihadistes devaient être irréprochables pour que son projet aboutisse ».

L’opération Serval a certes mis fin au projet, mais Droukdel a sans doute tiré les leçons de cette expérience, et des difficultés à mettre en œuvre sa stratégie.

Seconde fatwa : le chef d’Aqmi s’oppose à l’exécution systématique des déserteurs

Un autre document du comité de jurisprudence, daté du 15 mai 2010, est très éclairant sur les procédures internes d’Aqmi. Elle répond à une question relative au jugement des « déserteurs ». Le mot utilisé dans le texte arabe signifie littéralement les « descendeurs », en référence aux éléments qui étaient dans les rangs des moudjahidines dans les montagnes et qui sont « descendus ».

D’emblée, Droukdel, cité directement par le conseil de jurisprudence d’Aqmi (la choura), se prononce contre l’exécution automatique des déserteurs : « Le devoir du musulman est aussi bien de traiter les faits et les personnes, selon les critères légaux tels qu’ils ont été compris et expliqués par les érudits sunnites, que d’éviter de réagir sous l’influence des faits et remédier à l’erreur par l’erreur, ce qui a constitué et constitue une cause de déviation des groupes ».

Sur cette question, Droukdel a évolué, estime l’islamologue Mathieu Guidère. « Lorsque le président algérien Abdelaziz Bouteflika avait offert aux jihadistes l’immunité en cas de repentir, Droukdel avait menacé d’exécution tous ceux qui seraient tentés par son offre.» L’inflexion de Droukdel est sans doute liée à l’évolution du chef d’al-Qaïda Ayman al-Zawihiri, mais aussi aux difficultés que rencontre Aqmi au niveau du recrutement. « Une doctrine trop rigoureuse risque de dissuader les combattants sur le point de rejoindre Aqmi, ou d’encourager des membres à déserter », souligne Mathieu Guidère. « Droukdel trouvait que Abou Zeid (chef de l’importante brigade Tareq, tué en mars 2012. ndlr) était très rigide sur ce point, son rival Mokhtar Belmokthar l’était moins, il lui était donc plus facile de recruter », ajoute l’islamologue.

Le chef d’Aqmi, Droukdel, encourage donc le cas par cas. « Le commandement de l’Aqmi, écrit Droukdel, pense qu’il n’est convenable – en aucun cas – de traiter les affaires des «  déserteurs  » de manière générale, par l’exécution ou la grâce, mais plutôt les aborder au cas par cas. Ainsi, lorsqu’il existe des preuves sur le soutien et la collaboration contre les moujahidines, le coupable sera condamné à la peine capitale, sans discernement, mais celui qui nous épargne et cesse ses activités malveillantes à notre encontre, sera sauf ».

Dans les cas où l’exécution est retenue, la fatwa prévoit une procédure complexe.
Si un soldat détient des preuves attestant de la traîtrise d’un membre, plus précisément si un membre a choisi de changer de camp et de combattre ses anciens frères moujahidines, le soldat doit présenter cette preuve à l’émir de la compagnie ou au capitaine du bataillon, qui saisit ensuite l’émir régional. Les faits rapportés sont examinés par l’émir, le juge et le conseiller régional, avant délibération. Même si les preuves sont avérées, l’émir peut décider de ne pas recourir à une exécution, si celle-ci présente trop « d’inconvénients ». La décision de l’émir régional engage tous ses subordonnés, quiconque la transgresserait en connaissance de cause encourt des sanctions. Dernière étape : le commandement d’Aqmi atteste devant Allah qu’il a œuvré pour obéir à Dieu.

source RFI

Ahmed Ould Daddah: «Nous avons des doutes sur la volonté de dialogue du pouvoir mauritanien»

Mercredi, après seulement trois jours de discussions, la Coordination de l’opposition démocratique (COD) a suspendu sa participation au dialogue avec le pouvoir en Mauritanie. Un dialogue inédit, après un blocage politique de quatre ans.

En cause, un désaccord sur la date de la tenue des élections législatives et municipales, reportées plusieurs fois et actuellement prévues pour le 23 novembre 2013. Quel est l’avenir de ce dialogue ? L’opposition acceptera-t-elle de participer à ces élections ? Eléments de réponse avec Ahmed Ould Daddah, le président de la COD, au micro de Florence Morice.RFI : La coordination de l’opposition démocratique a décidé de suspendre son dialogue avec le pouvoir, trois jours seulement après le début de ce dialogue. Pour quelle raison ?

Ahmed Ould Daddah : Cela fait deux ans que nous n’avons plus un Parlement légal et du jour au lendemain le pouvoir décide de convoquer des élections. La procédure qu’il a utilisée était méprisante. La délégation qu’il représentait a présenté un petit bout de papier, dans lequel il était dit que la Coordination de l’opposition va participer à des élections qui seraient reculées de deux semaines. Cette proposition en elle-même est, en quelque sorte, une provocation, parce que la question n’a jamais été le délai des élections, mais de voir les conditions démocratiques dans lesquelles devraient se dérouler ces élections.

→ A(RE)LIRE : En Mauritanie, l’opposition suspend le dialogue avec le pouvoir

Est-ce que vous croyez à ce dialogue ?

Nous avons beaucoup de doute sur la volonté politique de dialogue de ce pouvoir. Et malheureusement, il ne nous a pas déçus. Il a été méprisant. Il voulait nous mener comme une unité militaire. Et il a mis fin rapidement lui-même par son agissement, à cette première phase dialogue. Et le secrétaire général des Nations unies, apparemment est très mal informé puisqu’il a félicité le gouvernement mauritanien pour son ouverture à l’opposition. Je veux bien croire que le secrétaire général des Nations unies voulait peut-être encourager le gouvernement mauritanien à aller à un vrai dialogue. Pour ce qui nous concerne, nous n’avons jamais renoncé au dialogue, nous ne renoncerons jamais au dialogue, parce que c’est la seule voie fiable. Nous ne voulons pas suivre ce gouvernement sur la voie par laquelle il mène le pays vers le chaos.

→ A (RE)LIRE : Mauritanie: les débuts d’un dialogue national inédit

Quelles garanties attendez-vous ?

Nous avons connu, avec ce régime, beaucoup de passe-droits et beaucoup de manipulations des élections. Ce que nous voulons c’est que les élections respectent la volonté des électeurs, que chaque voix soit enregistrée comme telle, et que des voix ne soient pas passées à la trappe, comme cela arrive, et qu’on ne nous crée pas des bureaux mobiles et des électeurs fantômes.

Si ces conditions ne sont pas réunies vous boycotterez ?

Bien entendu ! Je parle ici au nom du Rassemblement des forces démocratiques. Nous avons été trop souvent malmenés par des élections qui n’ont de démocratique et de transparent que le nom. Nous aujourd’hui, nous sommes décidés à aller seulement dans des élections qui soient consensuelles, dans lesquelles les voix sont comptées. Dans lesquelles aussi, les pouvoirs publics n’abusent pas des ressources publiques. Ce sont des propriétés de la collectivité nationale dans son ensemble et elles ne doivent pas être des outils de manipulation de l’électeur.

La Coordination de l’opposition est un peu divisée sur cette question. Est-ce que la COD pourrait se fissurer ?

La Coordination est d’accord sur les conditions de transparence. Maintenant, il se peut que tel ou tel parti, tout en continuant à exprimer son attachement aux conditions en question, veuille aller dans des élections pour des raisons qui le concernent. Pour le moment, la Coordination de l’opposition dans son ensemble reste unanime, sur la nécessité d’élections honnêtes, transparentes et aux conditions consensuelles.

Cela signifie que si les conditions n’évoluent pas vous n’irez pas non plus à l’élection présidentielle ?

Toutes les élections doivent obéir aux mêmes règles. Et dans le cas de la Mauritanie, qui est sous un régime militaire depuis 1978, il est essentiel que nous arbitrions nos différences par des processus démocratiques. Autrement, il risque d’y avoir ce qui se passe ailleurs, et malheureusement, dans notre sous-région que cela soit arbitré par la violence et par l’instabilité. Je dis ça, en étant le chef d’un parti qui a toujours été pacifique, mais en même temps, conscient des risques que nous courons et conscient aussi que nous sommes dans une zone où malheureusement la violence a fait très souvent parler d’elle.

Je repose ma question : si les conditions restent celles qu’elles sont, irez-vous à l’élection présidentielle ?

Il y va de l’élection présidentielle exactement comme des élections législatives et municipales. Si les conditions de transparence ne sont pas réunies, l’élection n’a pas de sens.

→ A(RE)LIRE : Le président mauritanien remanie son gouvernement pour préparer les législatives

Comment, dans ce cas, espérez-vous peser sur la vie politique de votre pays ?

Nous faisons ce que font les partis démocratiques. C’est-à-dire que nous nous exprimons par des déclarations, par des déclarations, par des manifestations pacifiques, et nous continuerons à utiliser tous les moyens démocratiques, pour arriver à des élections honnêtes, libres et transparentes.

Par Florence Morice

 

 

Source :  cridem via  Radio France Internationale

Mauritanie: désaccord sur le report des élections, le dialogue pouvoir-opposition suspendu

Le pouvoir et l’opposition en Mauritanie ont suspendu mercredi leur dialogue sur l’organisation des élections législatives et locales de novembre, à la suite d’un désaccord sur la durée du report de ces élections, a appris l’AFP auprès des deux parties.

Le pouvoir nous a suggéré aujourd’hui un report des élections de 15 jours seulement, nous l’avons rejeté et nous nous sommes séparés sur un désaccord avec l’espoir de voir les choses évoluer dans les 24 heures, a affirmé Mohamed Ould Moloud, négociateur en chef de la Coordination de l’opposition démocratique (COD, une dizaine de partis).

Selon lui, le pouvoir doit suspendre son agenda unilatéral et faire du report la conséquence d’un accord politique sur les conditions nécessaires pour des élections consensuelles et apaisées et non le contraire.

Nous avons besoin d’un temps suffisant pour parachever le recensement qui doit atteindre un niveau acceptable, auditer le fichier électoral, amender les lois afférentes au vote, a-t-il ajouté.

Un membre de la délégation du pouvoir du président Mohamed Ould Abdel Aziz a affirmé que la proposition d’un report de deux semaines était posée dans le cadre d’un dialogue appelé à se poursuivre.

Aucune indication n’a été donnée sur l’éventualité d’un nouveau rendez-vous pour la poursuite de concertations qui viennent de subir leur premier accroc depuis leur lancement lundi.

Ces pourparlers sont les premiers entre les deux parties après des années de rapports conflictuels.

Lundi, un des chef de la COD, Jemil Ould Mansour du parti islamiste Tewassoul, avait indiqué à l’AFP que le report du scrutin devait être débattu.

Mercredi matin, le porte-parole de la délégation du pouvoir, le député Sidi Mohamed Ould Maham, avait indiqué à l’AFP que les deux parties avaient largement discuté de plusieurs questions, citant l’organisation matérielle des élections, les organes de supervision électorale, la neutralité de l’Administration et la supervision politique du processus.

La COD menaçait de boycotter les élections législatives et locales jusqu’à ce qu’elles soient décalées d’octobre à novembre pour permettre à l’opposition d’y participer, selon une source officielle.

Le premier tour de ces élections a ainsi été fixé au 23 novembre, un éventuel second tour au 7 décembre.

source CRIDEM

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