Rosso le maire claque la porte
- Ce jour du samedi 2 avril restera a jamais gravée dans le mémoire de Rossossois. Et pour cause c’est en quelque sorte l’épilogue d’un bras de fer qui a tenu en haleine toute la population de la ville de Rosso. Lorsqu’il fut copté par son parti pour être candidat aux communales et aux législatives de Rosso, bon nombre d’observateurs avaient la
issé entendre que s’il passait il aura à faire face a la grosse artillerie de l’UPR qui ne ménagera aucun effort pour lui mettre les bâtons dans les roues. Une masse compacte occupait déjà la place à l’arrivée de la délégation d’EL WIAM. Des youyous accompagnaient chaque entrée ; l’arrivée du député Ahmed Tall avec plusieurs habitants du village de Tounguene aux sons du sabar et de danse n’est pas passée inaperçue. Le premier a prendre la parole fut le coordinateur départementale Dah ould Dembe dit Bombe il a remercié les militants et les militantes et a donné le ton en disant que c’est pour dénoncer le harcèlement dont est victime le maire et son conseil municipal. Sow Mohamed Deina ancien maire de Rosso et ancien ministre abondera dans le meme sens. Le meeting de la VERITE Mais le pic c’est quand le maire, Sidi Mohamed Diarra prend la parole. Au son de sa voix on sentait qu’il y avait quelque chose allait se passer. Comme ses prédécesseurs il remerciera chaleureusement les militants du parti et sympathisants d’être venus si nombreux a ce meeting ; le meeting de la vérité. « Je profite de cette occasion pour lever des équivoques et les rumeurs qui sont glanés ici et là sur la commune. » Il dira qu’a sa prise de fonction le 25 janvier 2014 il a trouvé une dette de 162 millions dont la majeure partie (56 millions). Aujourd’hui la commune a un excédent budgétaire de presque deux cent millions d’ouguiyas. Il passera en revue toutes les réalisations de la commune en ce laps de temps. Prenant le public a témoin il dira « nous avons presque deux cents millions d’ouguiya bloqués par le trésorier régional. Tout simplement parce que nous sommes de l’opposition. On nous prive de ces montants pour nous empêcher de faire d’autres réalisations qui pourront demain plaider a notre faveur pour briguer un nouveau mandat. Vous avez voté pour nous et nous avez porté a la tête de la commune dans le but qu’ensemble nous œuvrions pour le développement de notre cité. Aujourd’hui nous avons les mains et les pieds liés nous ne pouvons rien faire. Même les tickets et les timbres nous sont refusés. On veut nous faire plier mais nous refusons de sacrifier notre ville. Alors nous avons décidé mes conseillers et moi de démissionner. » a ces mots la foule scande NON NON NON au point que le bruit couvre le reste du discours. Et peu écouteront la suite c’est des scènes d’hystérie de pleurs, de découragements. Un militant dira ces mots « Cet état qui ne veut pas du bien être de sa population n’est pas un état ». La démission du maire et les conseillers du parti EL WIAM pour certains est un aveu d’échec pour d’autre c’est normal que l’on mette sur la place publique les agissements mesquins et égoïstes de ceux qui se disent élus du peuple et qui n’œuvrent que dans leurs intérêts mercantiles. En tout état de cause comme l’a dit le président du parti EL Wiam nous ne ménagerons aucun effort pour résoudre a l’amiable ce problème avec les autorités publics et en cas de non satisfaction la décision revient au PEUPLE. Mais quel peuple ? That Is the question Boydiel ould Houmeid dira en outre « Le maire et ses conseillers vous ont donné les raisons de leur démission. Ils nous ont soumis leur démission pour approbation et voulait l’envoyer aujourd’hui a leur ministère de tutelle mais le bureau exécutif a refusé. Leur démission est la nous l’étudierons nous pouvons la valider comme nous pouvons aussi l’invalider mais c’est au parti que revient la décision car c’est sous les couleurs du parti qu’ils ont été élu. Nous verrons les autorités compétentes pour que cette situation cesse. Et si on n’obtient pas gain de cause nous reviendrons vers vous pour vous en informer car la décision finale vous appartiendra. Toutes les tracasseries administratives auxquelles nous faisons face ainsi que les différents blocages n’ont jamais fait l’objet d’un débat publique mais aujourd’hui les choses sont arrivés a un tel point qu’il faudrait qu’on vous en informe.Le Trarza a ceci de particulier qu’il ‘existe des gens qui sont au dessus des lois. Nul n’est au dessus des lois. »