Libération d’une deuxième vague de militants anti esclavagiste
Libération d’une deuxième vague de militants anti esclavagiste
A l’image de tout régime despotique et ils sont légion en Afrique, les mouvements de droits civiques subissent de pleins fouet la répression aveugle des autorités. Birame Dah ould Abeid et ses militants sont dans l’œil du cyclone depuis quelques temps.
Apres une série d’arrestation voila que les autorités lâchent du lest et libèrent 7 hommes et 3 femmes (Mariame Mint Bilal, Toutou Niang, Khadijet Mint Mohamed, Hamady Lehbouss, , Dian Diakité, Amar Vall, Amadou Tidjane Diop, Brahim ould Ebouh, Djibril Sow et Ousmane Anne) du site de de Wadanaga aujourd’hui, selon la direction de l’Initiative pour résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) Mauritanie.
D’autres libérations sont attendues dans les heures qui suivent des autres sites de détentions des différentes Wilaya de Nouakchott : Ouest, Sud et Nord.
Les raisons de cette reculade du régime sont à voir à plusieurs niveaux : d abord la dénonciation de plusieurs cas de tortures et aucune charge d’inculpation ne soit retenue depuis l arrestation de la plupart des détenus seraient les raisons qui auraient poussées les autorités à une telle décision. Par ailleurs il semblerait aussi qu’une mission présidée par délégation du Comité Internationale de la Croix Rouge (CICR) sur le terrain aurait favorisée un tel dénouement et non une grâce présidentielle en ce jour de l’an, pour des détenus non condamnés !
Ce sentiment de climat apaisé par cette deuxième vague de libération vient après celle d’il y a peine deux mois, 18 novembre 2016 exactement, quand la cour d’appel de Nouadhibou libérait une dizaine de militants anti esclavagistes. Ils avaient été accusés de manifestation non autorisées et protestation contre l’expulsion des habitants d’un Gazra (Bidonville) et pourtant l’intervention de la police était aussi violente pour disperser les manifestant contre un 3e mandat de Mohamed Ould Abdel Aziz qui ont occupé les accès de l’hopital national afin d’exiger des soins à leurs leaders et militants.
Cependant aucune charge ne serait retenue, pour le moment, à notre connaissance, contre cette liste de la deuxième vague après une semaine d’arrestation !
Mais comme nous n’avons pas encore les noms de tous les concernés il n est pas exclu que d autres soient aussi libérés les jours a venir et comme le dit l’adage « il n’y a jamais deux sans trois »,
wait and see, comme on dit.