Archive pour février, 2021

Abdallahi Douah: un cas d’école

La cohabitation en Mauritanie comme partout ailleurs, est souvent marquée par des frictions entre communautés .
Mais en Mauritanie la prédominance des Beydaan ( Maure Blanc) et leur propension à museler les autres ont fait qu’ils sont assimilés au mal par l’autre partie ( maures noirs et negro africains).
Pourtant fait rarissime en Mauritanie un maure blanc , en l’occurrence Abdallahi Doua ,a osé aller à contre courant et s’est mis à dos sa communauté pour militer contre l’injustice et se battre à côté de ses frères haratins ( Maure noir) et negro africains.
Son ralliement a L’IRA est il est vrai par principe mais aussi par frustration et par revolte à cause du mépris a l’endroit de sa caste M’alemine (forgeron).
Le système de caste dans la société beydane est fortement discriminatoire.
Au bas de l’échelle on retrouve les M’alemine ( forgeron) . Cette caste subit une discrimination voire un rejet notoire.
Celà lui a valu le geôle et ses affres, car sa communauté le considère comme une brebis égarée et tous les moyens sont bons pour le ramener dans le rang des siens.
Mais c’est mal le connaître imbus des valeurs d’égalité et de justice sociale Abdallahi ne baissera pas les bras
Le 6 août 2018 lors de l’arrestation de l’opposant Biram Dah Abeid il est à côté des manifestants et est arrêté plus tard et a subi des tortures suite à un interrogatoire musclé. Il est à noter que Abdallah Doua n’était pas à sa première arrestation car il fut interpellé le 1er juin 2012 lors des manifestations de soutien à Biram et la police n’y est pas allée avec le dos de la cuillère .
Au moment où nous mettons cet article en ligne Abdallahi est en exile.

Abdallahi est et reste pour beaucoup un exemple dans cet omerta où beaucoup de ses compatriotes pour des raisons non avouées préfèrent garder le silence pour ne pas subir l’ire de la communauté.

Les ennuis d’une militante de droit de femmes

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Certaines pratiques sociales très ancrées dans nos mœurs et coutumes ont la dent dure.
La perte des repères moraux aidant certains groupes conservateurs n’hésitent pas à s’en prendre physiquement à ceux ou celles qui militent dans le sens de l’abolition de ces tares sociales.
Connues sous le sigle MGF, les mutilations génitales féminines sont des pratiques néfastes aux conséquences dramatiques sur la santé et le bien-être des jeunes filles. En faisant du six février une journée mondiale de lutte contre ces pratiques, la communauté internationale cherche à sensibiliser le monde sur ses conséquences nuisibles au bien-être et à la santé des victimes.
Sakeinetou NDIATH se veut garante des droits fondamentaux des adolescentes. Elle travaille pour l’éradication de ce fléau depuis longtemps. Le 06 février 2021, profitant de la journée mondiale contre les mutilations génitales féminines et en comptant sur la mobilisation, elle a organisé une journée de causerie autour de cette question en essayant de convaincre les jeunes filles de son quartier que l’excision présente des risques immédiats sur la santé en général et sur la santé de la reproduction spécifiquement.
Cependant cette journée a mal fini pour la militante des droits de la femme. En fin d’après-midi et sur le chemin de retour à sa résidence, elle a été attaquée par un groupe de personnes qui l’ont insultée, frappée puis l’ont demandée d’arrêter ses activités si elle veut encore rester en vie.
Sentant sa vie menacée, la victime s’est rendue à la police pour déposer une plainte et demander qu’elle assure sa sécurité. À son grand étonnement,la police de la localité n’a pris aucune mesure pour la protéger et ouvrir une enquête pour arrêter le groupe d’ultra-conservateurs. Les policiers ont même avancé des propos déplacés et partisans en dépit de l’interdiction de l’excision par le droit international. Malheureusement, dans ce pays, les autorités se rangent toujours du côté du maintien de cette pratique que la loi a prohibée.
Officiellement, l’excision est interdite depuis que la Mauritanie a ratifié la convention internationale sur les Droits des Enfants en 1989. On note toutefois que cette prohibition formelle n’a pas mis fin à la profession des exciseuses qui continuent toujours de faire des victimes innocentes. Comme souvent dans nos pays africains il y »a souvent un gap entre la parole et l’acte.
Face à cette situation, la militante des droits de la femme ne compte pas baisser la garde. Plus que jamais, elle entend mobiliser les acteurs de la société civile à l’échelle nationale et les jeunes filles en continuant à sensibiliser sur les séquelles physiques et psychologiques qu’impriment de telles pratiques traditionnelles sur la composante féminine de notre société.

Moustapha Diakité

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