Archive pour mai, 2021

Le Sénégal est-il devenu un pays d’impunité ?

 

Le Sénégal est-il devenu un pays d’impunité ?

La prolifération des milices islamiques, leur armement et leur propension à faire usage de la violence physique, en marge des procédures formelles, constitue l’une des manifestations de l’informalisation de la violence physique légitime au Sénégal.
Quelles que soient leurs formes, ces milices ne sont pas complètement hors de portée du pouvoir politique. Cette dernière tente de les contrôler politiquement. Le pouvoir transforme les miliciens en auxiliaires de la sécurité publique, de façon permanente ou ponctuelle.
Les miliciens s’attaquent à des opposants, citoyens ou militants politiques en toute impunité. Les actions de ces milices peuvent produire des effets politiques indésirables, qui appellent une réponse vigoureuse de la part du pouvoir. Les contestations qui menacent l’autorité politique sont ainsi durement réprimées.
Les Thiantacounes en sont l’exemple le plus frappant. Cette secte s’adonne à toutes sortes de violence allant de la simple bastonnade à la séquestration et parfois jusqu’ au meurtre.
Et les actes de violence perpétrés par les « Thiantacounes » font rarement l’objet de poursuites judiciaires. Les Thiantacounes ont un pouvoir et une telle popularité, que le gouvernement craint de punir leurs actes répréhensibles et préfère préserver leurs soutiens et les utiliser à son profit vu leur poids financier et démographique. Le fondateur et guide religieux de cette secte est Cheikh Béthio Thioune homme influent et contesté.

En 1999, Ousseynou Gueye un homme très proche de Cheikh Béthio Thioune, a rompu ces relations avec le Cheikh, des inconnus mettent le feu à son appartement. L’incendie s’est propagé, détruisant quasiment tout le logement HLM de la place. Mais l’enquête fut refermée faute de preuve matériel contre la secte. Quelques mois plus tard le propriétaire de l’apparemment fut heurté par une voiture qui appartenait au Cheick, mais la police refusa de lier les deux incidents.
En Avril 2012, Cheikh Betio Thioune, en colère contre l’incursion des apostats dans son domaine rural à l’extérieur de la capitale, ordonne à ses disciples de battre à mort les deux jeunes hommes, Ababacar Diagne et Bara Sow.

Il a été condamné à 10 ans de travaux forcés pour « complicité de meurtre » et « non dénonciation de meurtre ». Jugé par contumace aucun mandat d’arrêt n’a été lancé contre lui et le juge a décidé de ne pas exercer la contrainte par corps, compte tenu de l’âge du Cheikh .
Ses disciples avaient d’ailleurs violemment protesté dans les rues de Dakar, causant de nombreux dégâts matériels. Le marabout avait par la suite bénéficié d’une remise en liberté sous contrôle judiciaire après dix mois de détention.

Le 14 avril 2013, au Sud du pays en pleine nuit, des hommes en uniformes ont assassiné Ousmane Ndao et Abdoulaye Diagne pour avoir déserté la secte pour rallier d’autre confréries. Cette affaire de meurtre était directement liée à Thiantacounes, mais les auteurs de ces forfaits n’ont reçu que de légères peines.
Lors du décès du Cheikh en 2019 beaucoup ont pensé que la secte ne lui survivra pas. Surtout que c’est sa troisième épouse Sokhna Aida Diallo et son fils ainé Saliou Thioune qui prirent les rennes or bon nombre des disciples contestaient cette succession. Mais malgré le décès du cheikh et sa succession cahoteuse la secte n’a rien perdu de sa virulence ni de sa capacité de nuisance.

 

En 2020, Fatou Diagne représentante de la secte aux parcelles assainies après une violente dispute avec sa belle-fille Matelle Kane Diao sur l’excision de sa belle-fille, dressa les disciples de la secte contre sa belle-fille. A titre de rappel Matelle Kane Diao candidate au concours miss université en 2012 a été l’objet de menaces de la part des Thiantacounes. Sous les menaces à répétition de la secte Matelle Kane Diao livrée à elle-même était dans l’obligation de quitter son boulot pour s’exiler. Dans la même année le gendarme Abdoulaye Fall fut assassiné par des membres de la secte malgré son statut d’homme de loi.

Malheureusement ses actes restent la plupart du temps impunis et c’est cette impunité qui aujourd’hui fait que la secte est pratiquement au-dessus de la loi
En 2010, l’organisation Amnistie internationale s’interrogeait, dans un rapport sur l’état des droits de l’homme au Sénégal, si le pays n’était pas devenu une « terre d’impunité ». Auparavant, en 2007, le Département d’État américain estimait qu’il n’y avait eu aucune poursuite judiciaire contre les auteurs de violence impliqués dans des meurtres politiques.
A la lumière de ces observations et des témoignages sous le manteau la secte a encore des beaux jours devant elle même si l’état a commencé à réagir timidement.

 

De notre envoyé spécial à Dakar pour mauritanie2007.unblog.fr

 

 

 

Le Sénégal est-il devenu un pays d’impunité ?

 

indexLa prolifération des milices islamiques, leur armement et leur propension à faire usage de la violence physique, en marge des procédures formelles, constitue l’une des manifestations de l’informalisation de la violence physique légitime au Sénégal.
Quelles que soient leurs formes, ces milices ne sont pas complètement hors de portée du pouvoir politique. Cette dernière tente de les contrôler politiquement. Le pouvoir transforme les miliciens en auxiliaires de la sécurité publique, de façon permanente ou ponctuelle.
Les miliciens s’attaquent à des opposants, citoyens ou militants politiques en toute impunité. Les actions de ces milices peuvent produire des effets politiques indésirables, qui appellent une réponse vigoureuse de la part du pouvoir. Les contestations qui menacent l’autorité politique sont ainsi durement réprimées.
Les Thiantacounes en sont l’exemple le plus frappant. Cette secte s’adonne à toutes sortes de violence allant de la simple bastonnade à la séquestration et parfois jusqu’ au meurtre.
Et les actes de violence perpétrés par les « Thiantacounes » font rarement l’objet de poursuites judiciaires. Les Thiantacounes ont un pouvoir et une telle popularité, que le gouvernement craint de punir leurs actes répréhensibles et préfère préserver leurs soutiens et les utiliser à son profit vu leur poids financier et démographique. Le fondateur et guide religieux de cette secte est Cheikh Béthio Thioune homme influent et contesté.

En 1999, Ousseynou Gueye un homme très proche de Cheikh Béthio Thioune, a rompu ces relations avec le Cheikh, des inconnus mettent le feu à son appartement. L’incendie s’est propagé, détruisant quasiment tout le logement HLM de la place. Mais l’enquête fut refermée faute de preuve matériel contre la secte. Quelques mois plus tard le propriétaire de l’apparemment fut heurté par une voiture qui appartenait au Cheick, mais la police refusa de lier les deux incidents.
En Avril 2012, Cheikh Betio Thioune, en colère contre l’incursion des apostats dans son domaine rural à l’extérieur de la capitale, ordonne à ses disciples de battre à mort les deux jeunes hommes, Ababacar Diagne et Bara Sow.

Il a été condamné à 10 ans de travaux forcés pour « complicité de meurtre » et « non dénonciation de meurtre ». Jugé par contumace aucun mandat d’arrêt n’a été lancé contre lui et le juge a décidé de ne pas exercer la contrainte par corps, compte tenu de l’âge du Cheikh .
Ses disciples avaient d’ailleurs violemment protesté dans les rues de Dakar, causant de nombreux dégâts matériels. Le marabout avait par la suite bénéficié d’une remise en liberté sous contrôle judiciaire après dix mois de détention.

Le 14 avril 2013, au Sud du pays en pleine nuit, des hommes en uniformes ont assassiné Ousmane Ndao et Abdoulaye Diagne pour avoir déserté la secte pour rallier d’autre confréries. Cette affaire de meurtre était directement liée à Thiantacounes, mais les auteurs de ces forfaits n’ont reçu que de légères peines.
Lors du décès du Cheikh en 2019 beaucoup ont pensé que la secte ne lui survivra pas. Surtout que c’est sa troisième épouse Sokhna Aida Diallo et son fils ainé Saliou Thioune qui prirent les rennes or bon nombre des disciples contestaient cette succession. Mais malgré le décès du cheikh et sa succession cahoteuse la secte n’a rien perdu de sa virulence ni de sa capacité de nuisance.

 

En 2020, Mariem Soumanou représentante de la secte aux parcelles assainies après une violente dispute avec sa belle-fille Matelle Kane Diao sur l’excision de sa belle-fille, dressa les disciples de la secte contre sa belle-fille. A titre de rappel Matelle Kane Diao candidate au concours miss université en 2012 a été l’objet de menaces de la part des Thiantacounes. Sous les menaces à répétition de la secte Matelle Kane Diao livrée à elle-même était dans l’obligation de quitter son boulot pour s’exiler. Dans la même année le gendarme Abdoulaye Fall fut assassiné par des membres de la secte malgré son statut d’homme de loi.

Malheureusement ses actes restent la plupart du temps impunis et c’est cette impunité qui aujourd’hui fait que la secte est pratiquement au-dessus de la loi
En 2010, l’organisation Amnistie internationale s’interrogeait, dans un rapport sur l’état des droits de l’homme au Sénégal, si le pays n’était pas devenu une « terre d’impunité ». Auparavant, en 2007, le Département d’État américain estimait qu’il n’y avait eu aucune poursuite judiciaire contre les auteurs de violence impliqués dans des meurtres politiques.
A la lumière de ces observations et des témoignages sous le manteau la secte a encore des beaux jours devant elle même si l’état a commencé à réagir timidement.

 

De notre envoyé spécial à Dakar pour mauritanie2007.unblog.fr

 

 

 

Le Sénégal est il devenu un pays d’impunité ?

La prolifération des milices islamiques, leur armement et leur propension à faire usage de la violence physique, en marge des procédures formelles, constitue l’une des manifestations de l’informalisation de la violence physique légitime au Sénégal. Quelles que soient leurs formes, ces milices ne sont pas complètement hors de portée du pouvoir politique. Cette dernière tente de les contrôler politiquement. Le pouvoir transforme les miliciens en auxiliaires de la sécurité publique, de façon permanente ou ponctuelle. Les miliciens s’attaquent à des opposants, citoyens ou militants politiques en toute impunité. Les actions de ces milices peuvent produire des effets politiques indésirables, qui appellent une réponse vigoureuse de la part du pouvoir. Les contestations qui menacent l’autorité politique sont ainsi durement réprimées. Les Thiantacounes en sont l’exemple le plus frappant. A cette secte s’adonne à toutes sortes de violence allant de la simple bastonnade a la séquestration et parfois le meurtre. Et les actes de violence perpétrés par les « Thiantacounes » font rarement l’objet de poursuites judiciaires. Leur guide religieux Cheikh Béthio. Béthio Thioune est un guide religieux aussi influent que contesté. Il a été condamné à 10 ans de travaux forcés pour « complicité de meurtre » et « non dénonciation de meurtre » dans l’affaire de Bara Sow et El Hadj Falilou Ba en 2012, le marabout avait été jugé par contumace et aucun mandat d’arrêt n’a été lancé contre lui et le juge a décidé de ne pas exercer la contrainte par corps, compte tenu de l’âge du Cheikh . Ses disciples avaient d’ailleurs violemment protesté dans les rues de Dakar, causant de nombreux dégâts matériels. Le marabout avait par la suite bénéficié d’une remise en liberté sous contrôle judiciaire après dix mois de détention.

Lors du décès du Cheikh en 2019 beaucoup ont pensé que la secte ne lui survivra pas. Surtout que c’est son épouse et son fils qui prirent les rennes or bon nombre des disciples contestaient cette succession. Mais malgré le décès du cheikh et sa succession cahoteuse la secte n’a rien perdu de sa virulence ni de sa capacité de nuisance ; pour preuve en 2020 le gendarme Abdoulaye Fall a été assassiné par des membres de la secte malgré son statut d’homme de loi et Matelle Kane Diao candidate au concours miss université en 2012 a été l’objet de menaces de la part des Thiantacounes

Malheureusement ses actes restent la plupart du temps impunis et c’est cette impunité qui aujourd’hui fait que la secte est pratiquement au-dessus de la loi .

En 2010, l’organisation Amnistie internationale s’interrogeait, dans un rapport sur l’état des droits de l’homme au Sénégal, si le pays n’était pas devenu une « terre d’impunité ». Auparavant, en 2007, le Département d’État américain estimait qu’il n’y avait eu aucune poursuite judiciaire contre les auteurs de violence impliqués dans des meurtres politiques. A la lumière de ces observations et des témoignages sous le manteau la secte a encore des beaux jours devant elle même si l’état a commencé à réagir timidement.

I will be back |
targuist |
Ensemble pour Bgayet |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | ALGER RIT
| postier du 10
| Gabon, Environnement, Touri...