Un monde d’injustice et l’hypocrisie des puissants

 

Screenshot_20241122-105731_GoogleLa Cour pénale internationale (CPI) a récemment émis un mandat d’arrêt international contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Bien que largement symbolique, cette décision constitue une rupture avec le laxisme habituel de la communauté internationale face aux violences commises à Gaza et au Liban. Pourtant, certains États, prompts à se dresser en défenseurs des droits, ont critiqué cette initiative. Où étaient-ils lorsque des enfants palestiniens périssaient sous les bombes ou étaient brûlés vifs dans une indifférence glaçante ?

Cette situation illustre une réalité bien plus vaste : un monde gangrené par des injustices multiples et une gestion biaisée de ces dernières par ceux qui détiennent le pouvoir. Sur le plan politique, certains dirigeants jouissent d’une impunité totale, protégés par des alliances stratégiques, tandis que d’autres sont immédiatement condamnés. Les massacres en Palestine, au Yémen ou au Myanmar n’ont pas la même résonance que ceux perpétrés ailleurs, même lorsqu’ils atteignent des niveaux similaires d’horreur. Cette différence de traitement s’accompagne d’une injustice économique criante. Alors que des milliards de personnes vivent dans la pauvreté, victimes d’un système global qui favorise une minorité riche, les puissances mondiales continuent d’exploiter les ressources des nations vulnérables sous couvert d’aides humanitaires ou d’accords commerciaux inéquitables.

L’injustice sociale ajoute une autre couche à cette sombre réalité. Racisme, discriminations, inégalités de genre, privation d’accès à l’éducation ou aux soins de santé : autant de fléaux qui frappent toujours les plus faibles. À cela s’ajoute une injustice environnementale criante, où les pays les moins responsables du réchauffement climatique en subissent les conséquences les plus graves, tandis que les grandes puissances polluantes se dérobent à leurs responsabilités.

Dans ce contexte, l’attitude à deux vitesses de l’Occident interroge. Celui-ci n’hésite pas à sanctionner des acteurs comme Vladimir Poutine pour des crimes similaires, tout en fermant les yeux sur les exactions israéliennes, malgré des décennies de violations des droits humains. Cette morale sélective mine la crédibilité des institutions internationales et nourrit le désespoir des opprimés. Comment croire en un monde juste, lorsque certains crimes sont excusés par des intérêts géopolitiques ?

Pourtant, la décision de la CPI, offre un rayon d’espoir. Elle brise un silence complice et rappelle que la justice, bien que tardive, peut finir par s’imposer. Mais cet espoir reste fragile. Pour qu’il se concrétise, il est indispensable que la communauté internationale dépasse ses hypocrisies et applique une justice véritablement universelle. Les opprimés du monde entier ne demandent pas la charité, mais une équité réelle, où chaque vie, chaque souffrance, aurait la même valeur, quel que soit l’identité de l’oppresseur.

Amadou Ndiaye

amadouabdoul@gmail.com

 

 

 

I will be back |
targuist |
Ensemble pour Bgayet |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | ALGER RIT
| postier du 10
| Gabon, Environnement, Touri...