La transition en dérive, se ressaisir ! – Par Ibrahima SARR
J’avais adhéré au PMT (Parti Mauritanien du Travail) en 1972. Ce parti avait été créé dans la foulée des conséquences des évènements de 1966 où l’on a vu les deux communautés négro-africaine et arabe s’affronter à la suite de l’imposition de l’arabe comme matière obligatoire avec note éliminatoire dans le contrôle des connaissances, rendant la situation académique des élèves négro-africains extrêmement difficile. Les 19 cadres qui avaient dans un manifeste appuyé la revendication des élèves négro-africains furent arrêtés par le gouvernement de Moctar Ould Daddah.
Nous sommes à l’époque du socialisme triomphant dans le cadre du mouvement pour la libération des peuples opprimés d’Asie et d’Afrique qui luttent pour l’indépendance nationale. Pékin et Moscou avaient fait beaucoup d’adeptes parmi les jeunes du Tiers Monde. En Mauritanie les premiers mouvements contestataires voulaient faire la révolution démocratique et populaire. Ironie du sort, ils étaient nés sur des bases ethniques voire nationalistes.
Le PMT était essentiellement négro-africain. Certains de ses leaders ne sont plus, d’autres, Dieu merci, continuent la lutte aujourd’hui dans d’autres formations. Le PKM (Parti des Kadihines de Mauritanie) arrivé plus tard sur le terrain, était dirigé par les éléments arabes et recrutait et essentiellement dans leur communauté. Grâce à son dynamisme renforcé surtout par les courants pan-arabistes dont les premiers éléments commençaient à s’organiser, il a vite occupé le terrain de la contestation contre le régime de Moctar Ould Daddah et réussi même le tour de passe de liquider dans la foulée, le PMT en l’intégrant avec armes et bagages en son sein, à la suite d’un Conseil national de ce parti, érigé en congrès extraordinaire en décembre 1974.
Devenu le maître absolu du mouvement révolutionnaire national, le PKM décréta que les questions liées à la cohabitation entre nos communautés nationales sont des questions secondaires et que le principal est de lutter contre le néocolonialisme et l’impérialisme.
Lorsque Moctar Ould Daddah, en décidant de rejoindre la Ligue arabe devait satisfaire certaines exigences d’indépendance économique, militaire, politique et naturellement culturelle, a pris les mesures importantes que le mouvement réclamait, à savoir : la nationalisation de la Miferma (actuelle SNIM), la création de la monnaie nationale, la rupture des accords de coopération militaire avec la France, le PKM décréta encore que son régime était devenu un allié objectif et qu’il ne fallait ne plus le combattre. L’intégration au parti au pouvoir, le PPM (Parti du Peuple Mauritanien) s’est opérée face à la désapprobation des éléments négro-africains et même ceux qui étaient à l’époque acquis aux idées du PKM et qui ont finalement créé une scission avec d’autres éléments arabes en conservant la ligne originelle du MDN (Mouvement démocratique national) face à ceux qu’on appelait les Chartistes (éléments du PKM ayant rejoint le PPM). Ce noyau qui a continué à animer les idéaux du MDN deviendra MND (Mouvement National Démocratique) base de l‘UFP, dans l’ère démocratique.
Les autres éléments négro-africains qui avaient estimé être « trahis » par la Révolution qui n’a pas pris en charge les problèmes liés à la cohabitation et qui étaient à leurs yeux essentiels, décidèrent de s’organiser et de créer leurs propres mouvements après avoir transité par les organisations culturelles comme l’ARPRIM (Association pour la Renaissance du Pulaar) ou l’Association pour le Soninké (Yillinkaare), etc. Les luttes politiques se sont déplacées sur le terrain culturel avant la naissance des organisations politiques dont des négro-africains étaient les initiateurs et qui selon les textes étaient ouvertes à tous les mauritaniens qui voulaient oeuvrer pour la mise sur pied d’un Etat démocratique égalitaire et social sur la base d’une juste solution de la question nationale. Là également ces organisations resteront essentiellement composées de négro-africains et le discours plus axé sur les revendications identitaires, donnant l’occasion à leurs adversaires politiques de leur coller l’étiquette de » nationalistes négro-africains « , et même de » nationalistes étroits « , face aux autres organisations qui se voulaient elles nationalistes arabes comme le Baath ou le nassérisme. La première de ces organisations que nous avions créée l’UDM (l’Union Démocratique Mauritanienne) devait connaître une scission avec la naissance de l’ODINAM (Organisation pour la Défense des Intérêts des Négroafricains de Mauritanie) et le MPAM (Mouvement Populaire Africain de Mauritanie). Ces trois organisations vont former avec le MEEN (Mouvement des Elèves et Etudiants Noirs), les FLAM (Forces de Libération Africaine de Mauritanie), en 1983.
Vingt ans après le Manifeste des 19, les FLAM publient un deuxième Manifeste en avril 1986 : le Manifeste du Négro-mauritanien Opprimé. Comme en 1966, le gouvernement de Ould Taya répond par une répression démesurée, réclusion totale des condamnés à de lourdes peines, déportation au mouroir de Oualata dont certains ne reviendront pas : Tène Youssouf Guèye, Djigo Tafsirou, Ba Alassane Oumar, Ba Abdoul Khoudous.
A notre sortie de prison le 14 septembre 1990, ma conviction était établie qu’il fallait aider par une action convergente et interne, tout le peuple mauritanien à comprendre la nécessité de régler ensemble et de manière consensuelle cette question de cohabitation pour empêcher une certaine classe hégémonique ethno-raciale en constitution d’utiliser cette contradiction pour alimenter et perpétuer la division entre les Mauritaniens et parachever l’exclusion et le génocide déjà entamé.
Avant même la pseudo-démocratisation de Maouwiya en 1991, nous avions repris du travail avec l’AMN (L’Alliance pour une Mauritanie Nouvelle) qui adhère au FDUC (Front Démocratique Uni pour le Changement) dès sa création avec sa lettre des 402 qui proposait à la classe politique de ne pas s’engager dans le processus démocratique annoncé si certains préalables n’étaient pas remplis.
Les mouvements de l’époque qui vont créer l’UFD, sortis de tant d’années de dictature, pensaient qu’il ne fallait pas rater cette occasion de bouter Maouwiya au dehors (à travers des élections démocratiques qu’ils allaient remporter sûrement) vues les oppositions manifestées à l’époque contre son régime. Il se passa ce qui devait se passer et les vrais contradictions entre les tendances de ces mouvements : ceux qui voulaient le changement de tout le système en place et ceux qui ne cherchaient que le départ de Maouwiya, éclatèrent, entraînant la dislocation de l’UFD et la naissance de AC (Action pour le Changement), de l’UFP et d’autres partis, au moment où la plupart des cadres de ce qui est devenu le RFD (Rassemblement des Forces Démocratiques) rejoignaient le PRDS (Parti Républicain Démocratique et Social), aujourd’hui, PRDR (Parti Républicain Démocratique pour le Renouveau). La lutte démocratique vis-à-vis de Maouwiya s’est peu à peu essoufflée au moment où le régime devenait de plus en plus tribal et familial. Les contradictions se sont aiguisées en englobant l’ensemble des communautés dont chacune trouvait un motif de s’opposer au dictateur qui avait cependant réussi à empêcher toute forme d’unité d’action au niveau des partis politiques qui avaient montré les limites de leurs capacités.
C’est alors que l’action du 8 juin 2003 et l’attaque de Lemegheïty sonnèrent le glas du pouvoir. Avant le 3 août 2005, la classe politique dans son ensemble était convaincue que Maouwiya était le seul obstacle à la solution des problèmes épineux que connaît le pays, à savoir : l’unité nationale, la justice sociale et la redistribution équitable des richesses nationales. Tous étaient également convaincus que de tous ces problèmes, l’unité nationale est de loin le plus important et le plus urgent. Les débats dans le cadre du forum organisé par le RDU (Rassemblement Démocratique pour l’Unité), proche du pouvoir, l’avaient démontré.
Tout en condamnant, par principe, le CMJD (Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie) d’avoir pris le pouvoir par la force, la classe politique avait compris qu’il n’y avait pas d’autres solutions et s’était même précipitée d’être son défenseur face à la réprobation internationale, notamment l’Union Africaine (UA), la Francophonie, l’Union Européenne (UE). Elle espérait du coup être associée au processus de transition dans le cadre d’un gouvernement d’union nationale et d’un programme concerté pour cette transition. A la surprise générale, le CMJD refuse d’aller dans cette direction et prend une autre diamétralement opposée :
1. tout en condamnant la gestion chaotique du régime déchu et en indexant un système qui a détruit le pays, il ne dissout pas le PRDS, l’instrument politique de cette gestion chaotique. Il ne poursuit pas également les auteurs de cette gestion incriminée ;
2. il laisse en place les hommes du sérail, rappelle d’autres du système : conseillers, membres du gouvernement et même un ancien Premier Ministre, procède au recrutement de nouvelles élites du pouvoir dans les mêmes logiques que l’ancien régime ;
3. il propose en concertation un certain nombre de questions, en particulier celles liées à la transition démocratique et à la bonne gouvernance, mais ignore les véritables problèmes qui ont été à l’origine de la déchéance du pouvoir de Maouwiya : l’unité nationale, les droits de l’homme et la répartition équitable du pouvoir et des richesses nationales.
L’opposition, un moment séduite par cette ouverture et cette disponibilité au dialogue des chefs de la junte au pouvoir, se précipite dans un élan patriotique et généreux de soutien aux nouvelles autorités, sans se soucier de resserrer ses propres rangs afin d’influer sur le cours de l’histoire. Elle n’a pas pris la mesure que les orientations actuelles du CMJD sont le fruit d’un rapport de forces et que, quelle que soit la bonne volonté de ses principaux acteurs pour prendre en charge tous ces problèmes évoqués, ils devaient être soutenus par la classe politique à travers des pressions énergiques pour que les conservateurs du système ne prennent le dessus, ce qui est intervenu.
Aujourd’hui, beaucoup ont déchanté par rapport aux bonnes intentions du CMJD. Les multiples déclarations et réclamations adresséespar les partis et les ONG concernant le processus électoral, la CENI, le RAVEL, les Candidatures indépendantes, etc… donnent des signes évidents du refroidissement des ardeurs. Tout le monde est cependant pris par la fièvre des futures consultations électorales dans l’espoir de pouvoir tirer son épingle du jeu. Les ralliements et les alliances se font et se défont, même les organisations internationales (les nations Unies, Union Africaine, Union Européenne, etc…) semblent plus focalisées sur ces futures échéances au point d’oublier leurs propres exigences pour leur soutien à ce processus, notamment les 24 points inscrits dans la Feuille de Route de Bruxelles parmi lesquels figure la question du retour des Déportés mauritaniens au Sénégal et au Mali.
L’ensemble de la classe politique, à l’exception de ce qui confirme la règle, a démissionné face à ses responsabilités par rapport à la transition pour n’avoir pas compris, comme l’UFD en 1991, que le processus électoral proposé est vicié au départ et qu’il pose de sérieuses menaces sur l’avenir du pays. En effet, il n’y aura pas d’alternance politique quel que soit l’homme qui arrivera au pouvoir si le problème de la garantie de cette alternance n’est pas discuté et réglée. Le futur gouvernement restera sûrement l’otage des militaires qui ne lui permettront pas d’appliquer son propre programme électoral dès l’instant qu’il est en contradiction avec leurs orientations.
Il n’y aura pas également de consultation démocratique véritable si la future Loi Fondamentale (la Constitution) n’est pas amendée dans le sens de régler en principe et définitivement les questions liées à la cohabitation, au partage du pouvoir politique et à la séparation des pouvoirs.
Il n’y aura pas, non plus, de consultation électorale juste lorsque les anciens dignitaires du régime déchu conservent tous leurs privilèges économiques et politiques et s’engagent dans la compétition, soit pour apprivoiser le meilleur cheval afin de pérenniser le système, soit pour s’imposer eux-mêmes en changeant la couleur du boubou ou du turban.
Il n’y aura pas de compétition électorale juste, également, quand des mauritaniens n’arrivent pas, malgré la Ceni et le Ravel, à s’inscrire sur les listes électorales parce qu’ils sont déportés hors du pays ou tout simplement parce qu’on refuse de leur livrer leurs papiers d’Etat civil. Il n’y aura pas de compétition électorale juste, enfin, si le découpage électoral n’est pas modifié conséquemment aux réalités démographiques du pays.
Ces interrogations ne sont pas, semble t-il, suffisantes aux yeux d’une certaine classe politique qui estime que la chance qui nous est offerte est exceptionnelle et qu’il faut y aller même sans tous ces préalables. Cela rappelle exactement la situation de 1991 quand la même classe politique nous invitait à ne pas insister sur les préalables contenus dans la Déclaration du FDUC pensant que le pouvoir était à portée de main. Quinze ans après, on se retrouve à la même case de départ.
Le CMJD veut laisser au futur gouvernement élu le soin de régler les problèmes essentiels pendants car, fait-il savoir, ce dernier aura la légitimité de le faire. Mais le prochain gouvernement aura-t-il la volonté politique de régler ces questions actuellement mises sous boisseau ou, s’il le voulait bien, le pourra-t-il ?
On le voit bien, le schéma proposé n’est pas rassurant pour la stabilité du pays et son développement harmonieux. Les appétits et les rivalités sont tels que la seule bonne volonté des hommes politiques ne suffira pas. Les enjeux de l’exploitation du pétrole et du contrôle effectif du pouvoir, dans une géopolitique régionale et internationale précaire, ne rassurent pas. Je ne suis pas un oiseau de mauvaise augure. Je souhaite me tromper et que le plan du CMJD réussisse. Mais qu’on me laisse, comme j’ai toujours tenté de le faire, appliquer le hâdith du Prophète (Paix et Salut sur Lui !) qui dit : » Celui d’entre vous qui voit un mal doit le changer avec sa main, s’il n’en a pas le pouvoir, qu’il le fasse par sa langue, s’il là également il ne le peut, alors qu’il le récuse en son coeur, mais c’est là la foi la plus faible« , (Selon Abu Saed Al-Khudri, rapporté Muslim).
J’ai toujours agi ainsi depuis la Première République. Je l’ai fait à diverses occasions, à l’intérieur et à l’extérieur d’institutions, toujours dans l’accomplissement de mon devoir de musulman et de patriote, même si j’ai eu à en payer parfois un prix très élevé, par exemple, la dissolution de mon parti, Action pour le Changement (AC). Avant l’avènement du CMJD, j’ai interpellé, avec d’autres collègues, le ministre Zeidane sur l’Affaire du pétrole, à l’Assemblée nationale. Nous ne pouvions pas être entendus. Je l’ai fait le 04 Août 2005, au lendemain du changement du pouvoir, dans le cadre de mon ex-parti, l’APP, en demandant à ce qu’une attitude conséquente soit adoptée vis-à-vis de la transition dans le sens que j’ai indiqué plus haut. Ce qui était la ligne directrice du parti, lui-même, depuis toujours. Mais une dérive directionnelle est venue remettre en cause ces orientations.
Malgré mes protestations et rappels à l’observation de cette ligne, la banalisation des problèmes essentiels sur l’autel des perspectives électoralistes, a dominé la direction du parti. Je ne pouvais être complice de tels comportements pour l’histoire au regard des enseignements antérieurs.
Je le fais encore aujourd’hui pour que l’occasion qui nous est donnée par le départ de Maouwiya Ould Si’ahmed Taya, profite à toute la nation et non à une minorité d’exploiteurs. La volonté de rupture avec le passé consiste d’abord à renouveler les termes du discours politique de l’Etat. Les ennemis du peuple ne sont pas les victimes du régime de Ould Taya.
Il n’est pas juste de dire que le retour des déportés présente des dangers et que les mauritaniens ne sont pas d’accords sur la matière de le régler. Entre autres exemples, l’on a vu des militants arabes, et pas des moindres, faire de ce retour des déportés une condition de leur propre retour au pays, quand d’autres militants arabes, et ils sont nombreux, font de ces questions évoquées plus haut, leur cheval de bataille. Même un banquier de la place est venu en aide aux veuves et aux orphelins des militaires négro-africains assassinés en 1991, laissés à leur sort par l’Etat ; quand je vois, enfin, des Négro-africains, victimes de la répression aveugle, prôner le pardon et la concorde nationale, le rêve d’une paix sociale et d’une réconciliation entre mauritaniens, on le voit bien, n’est pas une utopie. Il suffit de faire un pas vers cette direction.
Les hommes politiques, soucieux du devenir de notre pays, doivent se ressaisir un instant car, le bateau de la transition est en dérive.
Je suggère que le CMJD prenne le temps qu’il faut pour régler les problèmes du pays. Car, lui seul peut les régler sans trop de difficultés avec ce départ de Maouwiya qu’il provoqué. Sinon, son action aura été vaine. En symbiose avec la classe politique, dans le cadre d’un gouvernement d’union nationale de transition et d’un programme concocté en commun, le CMJD doit pouvoir reprendre le processus de transition et le mener à terme en réglant tous les problèmes dont la solution est une condition sine qua non pour la mise en place des bases d’un Etat de droit, démocratique et égalitaire où tous ses fils seront réconciliés. Dès lors, ces membres doivent être récompensés par le peuple tout entier qui, à travers, ses représentants élus, voteront une loi d’amnistie totale pour ceux d’entre qui auraient quelque chose à se reprocher.
C’est dans cette optique que je m’inscris personnellement. J’en appelle à toute la classe politique pour qu’elle ravale un instant son appétit du pouvoir et qu’elle sache que » rien ne sert de courir, il faut partir à point « . Il vaut mieux prendre du temps pour bien faire, maintenant, par nous-mêmes et pour nous-mêmes, que d’avoir à affronter des problèmes autrement plus difficiles dans l’avenir donnant justement l’occasion à d’autres de s’y immiscer.
Nous avions boycotté la constitution de 1991 parce qu’elle ne répondait pas aux exigences des mauritaniens pour l’unité et la solidarité nationales, le partage équitable du pouvoir et des richesses nationales et pour un Etat de droit respectueux des citoyens.
Le projet de constitution qu’on nous propose aujourd’hui, comme d’autres mesures du CMJD, et dont certaines ont été mises en application, constituent des avancées substantielles dans le cadre de la démocratie, mais les mauritaniens ont besoin d’abord de justice, d’équité et d’unité. Le projet constitutionnel doit être plus amplement discuté et amendé avant d’être soumis à referendum.
Si tel n’était le cas, nous constaterons que des choix électoraux restent toujours possibles comme à l’époque du régime déchu où l’opposition, tout en ne reconnaissant pas la validité du processus, s’y est inscrite malgré elle. Les forces du progrès et du changement doivent pouvoir s’entendre sur l’homme qui, contre vents et marées aura le courage d’engager le peuple dans la véritable alternance, non pas celle d’affairistes qui veulent perpétuer le système, non pas celle d’un pouvoir en otage qui serait sans prérogatives. Cet homme doit avoir un passé et un présent qui rassurent. Qu’Allah guide nos pas !
Par IBRAHIMA SARR, écrivain-journaliste,
ancien secrétaire général de Action pour le Chanement (AC),
ancien vice-président de l’Alliance Populaire Progressiste (APP),
ancien député à l’Assemblée nationale